En 2025, le commerce électronique pourrait représenter 10% des ventes au détail dans les plus grandes économies africaines, ce qui se traduirait par près de 75 milliards de dollars US de ventes en ligne annuelles.
Parallèlement, Internet permettra d’obtenir des gains de productivité et d’efficacité substantiels, notamment des économies de coûts, un renforcement des chaînes d’approvisionnement et la collecte des paiements numérisés.
75 milliards de dollars US de ventes en ligne annuelles dès 2025 selon une étude réalisée par McKinsey sur le développement des technologies en Afrique.
McKinsey estime que les avantages liés à la technologie pour les soins de santé sont estimés entre 84 et 188 milliards de dollars US.
Internet a le potentiel, grâce aux diagnostics à distance et la télémédecine de résoudre jusqu’à 80% des problèmes de santé des patients dans les dispensaires ruraux généralement les moins dotés en personnel. Ce qui révolutionnera les soins de santé pour une grande partie de la population, tout en réduisant les coûts et les temps de déplacement. Internet permettra aussi à travers l’automatisation, une meilleure gestion des admissions de patients, des dossiers médicaux et des chaînes d’approvisionnement dans les systèmes de santé publique et les hôpitaux privés.
Même l’agriculture surfe sur les opportunités qu’offre Internet en termes d’informations de qualité qu’il s’agisse de la météorologie, de la sélection des cultures ou de la lutte antiparasitaire, en passant par la gestion et les finances, tout au long du cycle de vie agricole. Dans ce secteur qui fournit 70% de l’emploi du continent et contribue à 30% de son PIB, Internet a permis de rompre avec certaines traditions pour laisser la place aux données scientifiques. Par exemple, iCow au Kenya est une plate-forme agricole développée pour les petits producteurs laitiers avec des vidéos et des vidéos éducatives en ligne et sur téléphone portable. Elle a permis l’augmentation de la production de lait de 30% chez ses utilisateurs
On comptait 435 millions d’internautes africains en janvier 2018.
Au fil des années, plus de 50 milliards de dollars US ont été investis pour doter le continent en infrastructures de télécommunications indispensables à sa croissance. Aujourd’hui, ce sont 43 pays sur 55 qui font déjà l’expérience de la 4G. La 3G est disponible dans près de 90% des marchés du continent tandis que la 5G, récemment lancée au Lesotho s’éveille peu à peu.
Aujourd’hui, ce sont 43 pays sur 55 qui font déjà l’expérience de la 4G. La 3G est disponible dans près de 90% des marchés du continent tandis que la 5G, récemment lancée au Lesotho s’éveille peu à peu.
Au réseau mobile, il faut associer vingt et un systèmes sous-marins de fibre optique qui relient actuellement le continent au reste du monde. Ces systèmes sous-marins sont d’ailleurs à l’origine des près d’1,5 million de kilomètres de fibre optique déroulés à travers l’Afrique pour mettre le haut débit au plus près des populations. Tout ceci, c’est sans compter les services Internet par satellite fournis par un nombre important d’opérateurs désireux de toucher un plus grand nombre de coins reculés du continent. Grâce à ces investissements combinés, l’Afrique enregistrait déjà 435 millions d’internautes en janvier 2018 sur une population de 1,272 milliard de personnes. Soit un taux de pénétration de 34%, bien mieux que les 110,9 millions d’internautes de 2010. Mais au-delà de l’amélioration de la capacité de communiquer des populations, l’Internet joue surtout un rôle de catalyseur du développement socio-économique de l’Afrique.
Source Ecofin