Les fonds de private-equity regorgent de réserves de cash dans le monde, y compris en France. Ces 1.000 milliards de dollars de « poudre sèche » à dépenser font monter les prix. Les valorisations dépassent les niveaux de 2007, mais l’endettement semble relativement contenu, selon les experts de Goldman Sachs.
Les fonds d’investissement récoltent de l’argent plus vite qu’ils ne le dépensent. Conséquence : les grands acteurs mondiaux du private-equity ont accumulé un niveau inégalé de « poudre sèche », des milliards de liquidités prêtes à être investies dans des entreprises familiales ou des groupes en restructuration. Selon le cabinet spécialisé Preqin, la « dry powder » en réserve a atteint le record de 1.070 milliards de dollars en juin 2018, en incluant les fonds de buy-out (rachat par endettement), ceux de capital-risque (venture) et les fonds growth (qui investissent dans des entreprises plus matures mais en forte croissance).
Si l’on exclut le venture capital, elle s’élève tout de même à 753 milliards de dollars à fin septembre, dont 191 milliards en Europe. La tendance s’observe en effet dans toutes les régions du monde. Dans les 10 fonds disposant des plus importantes réserves, derrière les géants américains Carlyle, Apollo, KKR et Blackstone, on trouve le suédois EQT, le britannique CVC et le français Ardian, à la 7ème place avec 17,8 milliards de dollars.
L’objectif de l’association professionnelle France Invest est d’atteindre 20 milliards d’euros de levées de fonds annuelles en 2020, soit un doublement en cinq ans (16,5 milliards d’euros déjà l’an passé), ce qui ferait passer le private-equity français devant le britannique, qui subit en outre l’impact du Brexit.
Source : La Tribune