Les services du FMI viennent d’achever une mission au Cameroun relative à la troisième revue de l’accord au titre de la facilité élargie de crédit (FEC). En dépit de plusieurs facteurs d’incertitudes, la mission s’est dite satisfaite de l’évolution de la situation économique, ce qui pour le gouvernement devrait ouvrir à un nouveau décaissement de 46 milliards de Fcfa d’ici la fin de l’année.
En dépit donc des retards accusés dans la mise en œuvre de certaines réformes, le Cameroun tient bon, et cette fois encore, la mission du FMI est repartie avec un accord avec les autorités, pour ce qui concerne les mesures qui pourraient favoriser l’approbation de la troisième revue par le conseil d’administration. Selon le communiqué publié par le Fonds à l’issue de la mission, «les autorités sont en train de prendre des mesures vigoureuses pour atteindre les objectifs quantitatifs fixés dans le programme pour fin décembre 2018 en accroissant les recettes, en établissant de nouvelles priorités pour les investissements financés sur ressources intérieures et en maîtrisant les dépenses courantes». Par ailleurs, la mission a arrêté avec le gouvernement, un cadre budgétaire pour 2019 qui est compatible avec les objectifs du programme, ainsi qu’un train de mesures visant à contenir la dette publique, à renforcer la gestion des finances publiques et à s’attaquer aux principaux obstacles à la croissance.
«Les services du FMI sont parvenus à un accord avec les autorités en ce qui concerne les mesures économiques et financières qui pourraient appuyer l’approbation de la troisième revue de leur programme triennal au titre de la FEC», a souligné la chef de mission du FMI, Corinne Deléchat, à l’issue de la visite. Elle a également confirmé que le conseil d’administration du FMI pourrait examiner la troisième revue à la mi-décembre 2018.
Perspectives favorables…
Selon les estimations du Fonds, la croissance économique globale devrait atteindre 3,8% en 2018, contre 3,5% en 2017. Cette légère reprise de la croissance provient principalement des activités de construction liées à des projets publics d’infrastructures et à la Coupe d’Afrique des nations de 2019. Les perspectives à moyen terme restent donc favorables, et la croissance devrait s’affermir progressivement pour passer à 4,4% en 2019.
Source : La Tribune Afrique