À moins de deux mois d’une sortie de l’Union européenne à hauts risques, les chiffres de l’Office des statistiques nationales publiés lundi ont fait l’effet d’une douche froide.
Alors que le PIB du pays avait crû de 1,8% en 2017, il a nettement marqué le pas l’an passé, en particulier au quatrième trimestre où il n’a augmenté que de 0,2%.
Le trou d’air a été particulièrement prononcé en décembre, et ce dans tous les secteurs (construction, production industrielle et services).
Au final, la croissance annuelle a été la plus faible depuis 2012 et le pays n’aborde pas dans les meilleures conditions économiques son départ de l’UE, prévu le 29 mars.
Or, le coup de frein de l’activité devrait se poursuivre au moins tout l’hiver. En janvier, l’accord sur les modalités du Brexit conclu par la Première ministre britannique Theresa May avec les dirigeants des 27 autres pays de l’UE a été massivement rejeté par les députés, ce qui a épaissi encore davantage le brouillard entourant le Brexit.
« L’incertitude du Brexit devrait peser encore davantage au premier trimestre, il y a peu de chance de rebond pour la croissance en ce début d’année », a prévenu Paul Dales, analyste chez Capital Economics, en évoquant les perspectives des mois à venir.
Source : Boursorama