On le répète à longueur d’années, une partie très significative de l’export en 2025 sera réalisée grâce au e-commerce, c’est le mantra de la startup Weglot créée en 2016 par Augustin Prot et qui a dépassé déjà les 50 000 clients. Son système basé sur de l’intelligence artificielle permet de traduire des sites internet de façon automatique dans des dizaines de langues.
Pour Augustin Prot on est déjà dans l’ère de la localisation « il faut personnaliser l’expérience client sur le marché ciblé. » Et l’on va rentrer dans l’ère de la glocalisation. « Cette dernière correspond à une connexion accrue des échanges (biens, cultures, langues) entre personnes éloignées géographiquement. La localisation renvoie à l’idée de contact avec une communauté. Amazon incarne l’exemple parfait du commerce globalisé, tandis que la librairie du coin correspond à son équivalent local.
Amazon vend des livres dans pratiquement toutes les langues parlées dans le monde alors que la librairie du coin vend des livres dans la langue du pays et/ou de la région ou elle est installée. »
Glocalisation : adapter le produit vendu à la zone géographique ciblée
« Dans le cas d’Amazon, la glocalisation se traduit par la place accordée sur son site aux nombreux pays dans lesquels la marque est présente. Non seulement les sites internationaux d’Amazon sont automatiquement disponibles dans la langue officielle de chaque pays, mais ils proposent des contenus et des offres spécifiques à chaque pays. »
« Les sites Amazon France, Etats-Unis, Brésil présentent la même structure mais leur contenu est adapté au pays visé. Il s’agit d’un très bon exemples de glocalisation en ligne.
Amazon va même plus loin avec une glocalisation hors ligne permettant d’offrir une livraison plus rapide des articles commandés dans le pays concerné. »
Pour Augustin Prot la traduction est intimement liée à la localisation « La traduction est ce qui permet de franchir la barrière de la langue. Elle donne accès au sens pour le consommateur et lui permet de pleinement comprendre un contenu. Néanmoins, la traduction, contrairement à la localisation, est neutre et ne prend pas en compte les différences culturelles. »
« Le terme local fait à la fois référence à une langue et à la zone géographique où elle est parlée. Ce mot va plus loin que la simple localisation car il tient compte de la manière dont certaines langues sont parlées dans différents endroits du monde, comme c’est notamment le cas de l’espagnol, langue officielle dans 21 pays. »
Et Augustin Prot de conclure « Si les marques sont internationales, les consommateurs eux ne le sont pas. L’approche globale va de paire avec la dimension locale. L’adoption de la glocalisation est en marche. De nombreux outils à l’instar des solutions de traduction clefs en main ou encore de paiement permettent de s’adapter précisément aux spécificités de chaque marché. L’avenir est donc à la glocalisation et aux ecommerçants qui la pratiqueront. »