Les JO Paris 2024 se présentent comme les premiers jeux à neutralité carbone. Fils conducteurs de la candidature de Paris, la Seine et le transport fluvial sont au cœur de ce challenge.
Une fois le choix du Comité international olympique arrêté, la ville lauréate est engagée dans une course contre la montre pour aménager ses installations sportives et d’hébergement pour les athlètes. En bordure de Seine sur les communes de Saint-Denis, l’Ile-Saint-Denis et Saint-Ouen-sur-Seine, l’achèvement du futur village olympique et paralympique de Paris est prévu le 1er mars 2024. Piloté par la Société de livraison des ouvrages olympiques (Solideo), le chantier a débuté le 4 novembre 2019. Il représente 900 000 tonnes de matériaux à approvisionner et, sur 48 mois, le déblaiement d’environ 500 000 tonnes de gravats et terres parfois à retraiter. Pour le transport de ces 1,4 Mt, Solideo, Haropa-Ports de Paris et Voies navigables de France (VNF) ont signé une convention le 21 janvier qui prévoit le recours au transport fluvial en priorité.
Une logistique urbaine à finaliser
Compte-tenu des tonnages à approvisionner et à déblayer, ce sont au moins 100 000 camions qui seront éliminés sur les routes franciliennes grâce à la voie d’eau. Pour parfaire cet engagement, Solideo envisage des tapis-roulants entre les chantiers et la Seine pour acheminer les gravats vers les barges, et a inséré une exigence de logistique fluviale dans les cahiers des charges des entreprises chargées des travaux. Si la priorité est donnée à la voie d’eau, la route demeurera incontournable pour construire le futur village olympique et paralympique. Pour relever ce défi de logistique urbaine et prévenir les congestions routières, la préfecture de Seine-Saint-Denis a confié une mission de coordination des itinéraires à Solideo, Plaine Commune et au département de Seine-Saint-Denis.
Erick Demangeon
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