Jacques Cracosky dirige le groupe de travail V.I.E au sein des Conseillers du Commerce Extérieur de la France.
Fin connaisseur du dispositif dont il en est un fervent partisan, il pense que la première vertu du dispositif pour une entreprise est de pouvoir tester un jeune qu’il pourra ensuite intégrer dans son effectif. « Le candidat V.I.E est un élément clé car c’est aussi lui qui est le 1er promoteur du dispositif auprès des entreprises et qui va devoir convaincre un patron de PME de son efficacité potentielle. » explique-il. Sur le sujet du coût Jacques Cracosky pense que la grande majorité des PME qui prennent un V.I.E n’ont pas de filiale et qu’il faut rajouter à l’indemnité du V.I.E le coût d’un hébergement et de l’encadrement de celui-ci. « Si bien sûr le V.I.E peut être hébergé chez un distributeur ou chez quelqu’un qui a du réseau c’est beaucoup plus simple. »
« Il ne faut pas laisser à penser que le retour sur investissement pour une mission de prospection ou de démarrage d’activité se fera en 18 mois. Ce n’est pas différent avec un salarié normal en ouverture du marché : il faut deux à trois ans pour toucher les fruits de son investissement. »
« Un V.I.E c’est un cadre junior, on doit lui confier des missions de cadre junior, bien encadrées et bien délimitées et en définir des attendus qui soient raisonnables. » Pour le responsable V.I.E du CNCCEF il n’est pas impossible que certains chefs d’entreprises surestiment ce qu’ils pourraient faire à leur V.I.E.
« Il a encore un potentiel énorme dans des PME qui ne connaissent pas le dispositif ou qui pensent que ce n’est pas pour eux. A tort ! C’est sans doute le meilleurs dispositif d’internationalisation de l’entreprise car le point clé du développement international d’une entreprise passe par les ressources humaines ».
M.H.
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