15 %. Telle est la part des trafics de HAROPA rassemblant les ports de l’axe Seine Le Havre, Rouen et Paris avec le continent africain. Ces échanges en croissance s’appuient sur des relations et des coopérations historiques appelées à se renforcer.
Avec 13,4 Mt en 2019, HAROPA forme le premier complexe portuaire français par ses échanges avec le continent africain. « Composé aux deux-tiers d’exportation et d’un tiers d’importation, ce trafic a progressé de 12 % au cours des cinq dernières années », précise Laurent Foloppe. La diversité des filières traitées est une autre caractéristique citée par le directeur commercial et marketing de HAROPA autour de marchandises conventionnelles, roulières et conteneurisées, des vracs solides et liquides. Toutes marchandises confondues, « nous desservons 45 ports africains dont 13 au Maghreb au moyen de lignes maritimes régulières opérées par 13 compagnies ».
Importance des solides
L’activité avec le continent africain témoigne de la complémentarité des ports séquaniens puisque son trafic se répartit à parité entre Le Havre et Rouen. Stimulés notamment par les produits agricoles et céréaliers, « 50 % des tonnages sont composés de vracs solides » précise Olivier Ferrand, directeur du développement de HAROPA. Suivent les liquides (25 % environ), les conteneurs (265 000 EVP) et le roulier dont des véhicules (53 000). Trois pays concentrent les deux-tiers de ces échanges : Algérie, Nigéria et Maroc.
Liens étroits
Illustrés par les flux céréaliers et les opérations de groupage, ces échanges s’appuient sur des autorités et communautés portuaires qui ont noué de solides relations au fil des décennies valorise Laurent Foloppe. Incluant la formation et le partage d’expertises, ces coopérations sont le « ciment » des futures relations entre HAROPA et l’Afrique. « Le continent africain est en croissance économique. Cette croissance s’accompagne d’investissements dont dans les infrastructures portuaires et les terminaux à conteneurs, et d’un développement rapide d’une classe moyenne ».
Les ports séquaniens et africains partagent aussi des enjeux communs comme l’amélioration de leurs dessertes avec leur hinterland respectif ou la coopération régionale inter-portuaire. Pour renforcer ces liens, HAROPA envisage courant 2021 de créer de nouvelles délégations sur le continent où l’Afrique de l’Est est présentée comme un nouveau relais de croissance.
Erick Demangeon