Les dirigeants africains, présents à Kigali (Rwanda) pour le sommet extraordinaire de l’Union africaine (UA), ont ratifié, le 21/03/2018, l’accord prévoyant l’instauration d’une Zone de libre-échange continentale (Zlec), la plus vaste jamais conçue.
Sur les 55 pays que compte le continent, 44 ont signé le document donnant naissance à cet espace commercial africain, perçu comme essentiel au développement économique de l’Afrique.
L’objectif établi pour une entrée en vigueur de l’accord a été fixé à janvier 2019.
Le Nigeria, l’une des premières économies du continent, est le principal pays à s’être abstenu. Le président nigérian, Muhammadu Buhari, avait décidé de ne pas faire le déplacement à Kigali, après avoir accepté de «donner plus de temps aux consultations» dans son pays, où l’accord suscite une certaine opposition. Parmi les autres non-signataires, dont la liste exacte n’a pas été communiquée, on cite notamment l’Erythrée, le Burundi, la Namibie et la Sierra Leone.
En matière d’échanges commerciaux, seulement 16% du commerce des pays africains s’effectuent avec d’autres pays du continent, loin derrière l’Asie (autour de 50%) et l’Europe (près de 70%). L’UA estime que l’élimination progressive des droits de douane entre membres de la Zlec permettra d’augmenter de 60%, d’ici à 2022, le niveau du commerce intra-africain.
Source : El Watan