La Turquie a enregistré une croissance de 7,4% en 2017, selon les statistiques officielles publiées jeudi, un chiffre légèrement supérieur aux prévisions, qui n’a pas suffi à rassurer les marchés, où la livre turque restait faible face au dollar.
Ce résultat place la Turquie en tête des pays du G20.
Au quatrième trimestre, la croissance a été de 7,3% sur un an, portant la croissance sur l’ensemble de 2017 à 7,4%, selon les chiffres publiés par l’Office national des statistiques (Tüik).
Au troisième trimestre, la Turquie avait enregistré un taux de croissance de 11,3%, selon les chiffres révisés. Mais les économistes avaient alors mis en avant le point de comparaison avec le troisième trimestre 2016, au cours duquel la croissance avait été extrêmement affaiblie après une série d’attentats et une tentative de putsch.
En 2016, du fait de la situation sécuritaire et politique difficile du pays, la croissance avait été de 3,2%, selon les chiffres révisés du Tüik.
« La croissance à 7,4% place la Turquie bien au-dessus des croissances européennes, et, je suppose, dans la même stratosphère que la Chine et l’Inde », a commenté dans une note Timothy Ash, un économiste spécialisé dans les marchés émergents.
Même si les résultats correspondent peu ou prou à ce que prédisait le président Recep Tayyip Erdogan pour l’année 2017 et dépassent légèrement les prévisions des économistes qui misaient sur 7,25% de croissance, les marchés n’ont pas semblés encouragés par ce résultat.
La livre turque a perdu 5% de sa valeur face au dollar en mars, franchissant la barre symbolique de 4 livres contre le billet vert jeudi matin, un record. Après l’annonce du taux de croissance, elle est légèrement remontée, s’échangeant à 3,99 livres contre le dollar à 9H30 GMT.
Si l’inflation a légèrement ralenti après le record de quasiment 13% atteint en novembre 2017, elle se maintenait à plus de 11% en février.
Les économistes appellent à une hausse des taux d’intérêt de la banque centrale pour combattre cette inflation, mais M. Erdogan ne cesse de prôner l’inverse
Source : AFP