En France, la part des exploitations biologiques sur l’ensemble des exploitations agricoles est passée de 2,4 % en 2008 à 8,3 % en 2017. Au niveau de la consommation, la dernière étude de la Fédération allemande des industries alimentaires écologiques (BÖLW) rapporte que les Européens ont en moyenne dépensé 10,4 % de plus en produits biologiques en 2017. C’est la troisième année consécutive que le marché bio en Europe enregistre une croissance à deux chiffres.
Le graphique ci-dessous montre le chiffre d’affaires généré par habitant dans les pays sélectionnés (hors restauration et exportation) et donne une indication des pays où l’on dépense le plus pour des produits biologiques. La Suisse est ainsi le pays où le revenu par habitant du marché bio est le plus élevé en 2017 (289 €), suivie par le Danemark et la Suède (respectivement 278 € et 237 € par habitant). L’étude signale une forte progression du marché du bio en France où le revenu généré par habitant a atteint les 118 € en 2017, soit au même niveau qu’en Allemagne (122 €) et qu’aux États-Unis (123 €).
Bien entendu, ce genre de comparaison peut être influencée par la force des devises et le niveau de pouvoir d’achat. À titre d’information, selon les données de l’OCDE pour l’année 2017, c’est en Suisse et aux États-Unis que l’on trouve les salaires annuels bruts moyens les plus élevés (autour de 54 000 et 55 000 €). La France se situe quant à elle au même niveau que le Royaume-Uni (38 500 €) et légèrement en dessous de l’Allemagne et du Canada (42 000 €). En Autriche, Norvège, Danemark et aux Pays-Bas, les revenus annuels bruts moyens s’établissent entre 44 000 € et 47 000 €.