Début novembre 2022, le FMI a réalisé une mission pendant 15 jours au Bénin pour évaluer le programme économique et financier du pays.
L’objectif était de vérifier les progrès effectués au niveau de ses engagements dans le cadre du programme appuyé par le FMI, ainsi que ses développements économiques récents. L’année dernière le Fonds monétaire international avait approuvé un accord mixte MEDC/FEC pour le Bénin d’un montant de 638 millions de dollars pour l’aider à répondre à ses besoins de financement urgents et soutenir ses progrès vers la réalisation d’objectifs de développement durable.
Selon les observations du FMI, l’économie béninoise se solidifie. Les estimations suggèrent une expansion de l’activité économique grâce notamment au secteur de la construction et une bonne récolte agricole. La mission a aussi souligné la nécessité d’accélérer l’identification des ménages pauvres à travers le pays au vu des chocs qui affectent de manière disproportionnée les plus pauvres.
Une autre évaluation vient confirmer les bons résultats économiques du Bénin. Il s’agit de l’agence « Fitch », qui a confirmé fin mars sa notation B+ avec perspectives stables pour le pays, estimant même la poursuite de solides performances macroéconomiques. Dans ce contexte mondial marqué par une inflation liée à la guerre en Ukraine, en 2022, l’Etat béninois avait mis en place des mesures de subvention et de gestion des prix, qui lui ont permis d’avoir une inflation moyenne annuelle à seulement 1,3%, loin de la moyenne de l’UEMOA qui était de 7,3%. Une performance qui lui a valu sa notation B+.
Toujours dans ce rapport, Fitch estime que le Bénin devrait enregistrer une croissance économique de 6,5% en moyenne entre 2023 et 2024. La croissance devrait être soutenue par une solide performance du secteur agricole et les investissements réalisés dans le cadre du Programme d’Action du Gouvernement (PAG). Ces investissements seront faits en partie dans le développement de la zone industrielle de Glo-Djigbe (GDIZ).
D’après Fitch enfin, l’inflation devrait légèrement remonter à 1,9% cette année puis redescendre à 1,4% en 2024. Le déficit budgétaire devrait quant à lui se resserrer à 4,5% puis 3,2%, en partie grâce à la hausse des revenus et l’installation du programme économique du FMI.