Le 4 février prochain un important symposium sera organisé pour faire le point sur les problèmes et solutions rencontrés dans la mise en place des procédures liées au Brexit qui engendrent de nombreuses interrogations. Ce sera également l’occasion pour la Douane de répondre aux chargeurs sur le futur de l’accord ou de nombreux points d’ombres subsistent.
Dans une interview parue dans le dernier magazine Classe Export, Jean Michel Thillier, Directeur des Douanes Haut de France, responsable du Brexit pour la Douane a affirmé que la douane était prête mais que beaucoup de la fluidité du process allait dépendre des entreprises.
« Le point qui n’est pas terminé dans la préparation, est la formation des entreprises, » explique jean Michel Thillier, « car une des conditions de la fluidité des flux c’est que les entreprises aient bien compris ce qu’il y a derrière le Brexit, c’est à dire en fait la réapparition des formalités liées au passage de la frontière. Notre objectif est que les entreprises et leurs sous-traitants anticipent les formalités douanières, en tout cas dans les Hauts de France qui est le passage le plus complexe. »
« On a beaucoup joué sur l’automatisation du passage avec ce système de frontière intelligente. On a mis en place 2 circuits : le circuit vert et le circuit orange. Le circuit orange, étant motivé par un aspect douanier ou par un aspect sanitaire, car nous avons introduit la dimension sanitaire dans notre système informatique. Le sésame du système c’est un titre de transit correctement rempli.
Les Hauts de France concentrent 85% du trafic entre le Royaume Uni et la Grande-Bretagne, il faut dire qu’on a le temps de traversée le plus court avec 3 points qui sont sur une trentaine de kilomètres. Donc il est très facile, s’il y a un des points qui est embouteillé, de se reporter sur un des 2 autres points mais c’est vrai que notre dispositif est scruté dans toute l’Europe.
Quels sont les points de blocage pour les entreprises ?
Le changement sera marquant pour les entreprises qui ne font que du commerce en Europe et pas de commerce avec les pays tiers, de « grand export ». Pour celles-là, il va falloir découvrir ce que c’est qu’une formalité et qu’elle se penche sur peut-être quelque chose qui est moins important dans l’intracommunautaire, les Incoterms, et donc la relation entre un fournisseur et un client et la répartition des tâches, y compris des formalités douanières. Il va falloir qu’elles découvrent des notions douanières, de valeur en douane, d’origine et d’espèce tarifaire…
Entre les retours des utilisateurs et le partage de solution des meilleurs intervenants sur le sujet, le symposium douane du 4 février risque d’être passionnant et très utile.