Même au pays du pétrole, le biocarburant est d’actualité. Des chercheurs aux Émirats Arabes Unis essaient de produire du biocarburant avec les noyaux des dattiers du pays. Environ un million de tonnes de noyaux de dattes sont jetés chaque année à partir de quarante millions de dattiers aux Émirats.
Devant l’augmentation de la demande en biocarburant, notamment dans l’aviation, les Émirats Arabes Unis ont décidé de lancer une étude pour en produire. D’après l’agence internationale en énergie, l’aviation sera l’un des secteurs le plus demandeur en biocarburant en 2030. Ce secteur souhaite améliorer son impact et son image sur l’environnement dans le futur.
Une équipe de l’université d’Al Ain (Emirats d’Abu Dhabi) a travaillé pendant deux années sur ce projet. Docteur Emad Eldeen Elnajjar, chef de cette étude, est fier d’annoncer que ce travail ne permet pas seulement de produire du biocarburant. Les chercheurs ont en effet réalisé une analyse complète pour utiliser les noyaux pour produire du biocarburant et ensuite du gaz et pour finir par des fertilisants pour l’agriculture.
Les quelques quarante millions de dattiers du pays représentent un million de noyaux. Sur ce million, 100 000 tonnes d’huile peuvent être extraite pour être transformé en biocarburant.
En ce qui concerne les déchets, 100% sera ensuite utilisé dans le procédé de pyrolyse, qui consiste à brûler les déchets et donc produire du gaz comme l’hydrogène, le méthane ou encore le monoxyde de carbone. Le gaz servira à produire de l’électricité et l’hydrogène sera utilisé pour les voitures.
Le reste des déchets sera utilisé comme fertilisant pour l’agriculture.
ADNOC, la compagnie nationale de pétrole, teste aussi le biocarburant sur ses navires afin de réduire les émissions de soufre dans l’océan. Les essais ont commencé en 2020 sur des petits bateaux qui font la navette entre le port de Mussafah (Abu Dhabi) et les plateformes pétrolières. Les Emirats Arabes Unis est le seul pays du Moyen-Orient à conduire ce type de projet.