L’accord entre l’Union Européenne et la Suisse n’aura pas lieu. Les négociations ont achoppées sur les dispositifs de libre circulation et sur la politique migratoire.
La Suisse a décidé de tourner la page et de stopper les négociations avec l’UE notamment sur un vaste accord économique. Après le Brexit c’est un 2ème revers pour les ambitions de l’Union Européenne d’agrandir son espace économique. Le président suisse Guy Parmelin a annoncé dans une conférence de presse le 26 mai dernier que la Confédération « mettait un terme » aux négociations qui visaient à donner un cadre à la participation potentielle de la Suisse au marché unique Européen.
Pour le Président de la confédération « cela aurait apporté un changement fondamental dans les relations entre la Suisse et l’Union », mais visiblement la marche était trop haute…
Pourtant l’Union Européenne représente un marché de 1ère importance pour la Suisse, environ 50% de ses exportations soit 100 milliards d’euros par an. L’union étant aussi le 1er fournisseur de la Suisse avec 120 M€ importés en Suisse de biens divers ce qui représente 63% des importations suisses.
Toutes les raisons étaient donc là pour que cet accord se fasse, mais … plusieurs choses ont fait capoté l’accord. La 1ère est la réciprocité sur la libre circulation des personnes qui aurait engendré une modification complète de la politique migratoire en Suisse. Il est vrai que le niveau de salaire en Suisse est très sensiblement supérieur à celui de l’Union Européenne et cela pourrait potentiellement déstabiliser l’échelle des rémunérations en Suisse. La 2ème raison est que cela entraîne la possibilité à des ressortissants européens d’avoir accès aux prestations et à l’aide sociale Suisse.