La 1ère plateforme industrielle du Togo a été inaugurée la semaine dernière, en grande pompe, par le Président Togolais Faure Gnassingbé. Derrière ce fait anodin se cache une vraie stratégie d’industrialisation du pays pour l’amener vers des standards de développement et ce dans un temps record.
En moins de 5 ans on peut dire que le Togo a véritablement changé de cap et mis le turbo pour rattraper son retard. Mis au banc des nations il y a plus de 10 ans, le Président a réussi a convaincre la communauté internationale du bien fondé de son action. Maintenant c’est une course incroyable pour rattraper le temps perdu que le Togo a entamé avec de nouvelles industries qui se développent depuis 5 à 6 ans principalement dans le domaine de la transformation agricole.
Le PIA inauguré il y a quelques jours est une sorte de plateforme modèle. Fruit d’un partenariat public privé, située à 15 km de la capitale, Lomé, cette zone industrielle est alimentée à 90% par de l’énergie renouvelable et est destinée à favoriser la transformation des matières premières agricoles très nombreuses au Togo. L’ambition du chef de l’état Togolais est qu’elle génère à terme 30 000 emplois directs ou indirects, et va être suivie de plusieurs autres plateformes dans tout le pays.
L’inauguration de la Plateforme Industrielle d’Adetikopé intervient après celle, fin avril, de la centrale électrique de Kékéli, à Lomé-Port, opérée par le Groupe Eranove. Fruit, là aussi, d’une démarche de partenariat, et qui va permettre d’augmenter de 50% la capacité de production électrique du pays ainsi que l’électrification de plus de 250 000 foyers (1,5 million de personnes).
Le 4 juin dernier, c’était le lancement du Lomé Data Centre, un hub technologique pour stocker et administrer des serveurs et des équipements informatiques d’entreprises et de l’administration. Ce nouvel équipement, unique dans la sous-région, a pour objectif d’être un marqueur de la volonté de développement digital du pays tout en assurant la souveraineté numérique de la République Togolaise.
Enfin, le pays abritera la 6ème édition des Rencontres Africa du 5 au 7 octobre prochains et compte bien capitaliser sur cette manifestation économique leader pour attirer de nouveaux investisseurs.
La volonté du Togo est de se situer parmi les pays les plus réformateurs du continent africain et d’être l’une des économies les plus ouvertes de la sous-région. Le pays est reconnu par les investisseurs étrangers comme un ilot de stabilité et pour être un hub dans la sous région. Le Togo est une place forte du secteur bancaire et abrite de nombreux sièges bancaires d’Afrique de l’Ouest.
Pour bien comprendre cette quiétude, il n’y a qu’à lever les yeux pour voir tous les bateaux qui viennent se réfugier devant Lomé. Ici il n’y pas de problèmes à attendre. L’enjeu est de consolider cette place de Hub régional avec notamment l’infrastructure portuaire qui est une des plus performantes de la zone.