Selon le classement annuel « Government AI Readiness Index 2022 », publié le mois dernier « Oxford Insights », en Afrique, les gouvernements ne sont pas encore prêt à mettre en place l’intelligence artificielle dans la prestation de services publics à leurs citoyens.
L’intelligence artificielle (IA) est un domaine en constante évolution, de plus en plus, elle s’installe dans le monde entier. En effet, l’IA fait de plus en plus partie des plans des gouvernements pour réformer les services publics. L’IA est utilisée pour améliorer l’efficacité de la prestation de services, garantir un accès plus équitable aux services et améliorer l’expérience des citoyens en matière de services. Cependant, il est encore difficile de déterminer quelles sont les bases nécessaires pour qu’un gouvernement puisse intégrer l’IA dans ses services de manière efficace et responsable. L’indice d’Oxford Insights souhaite éclairer ce manque de compréhension à travers son étude.
Oxford Insights est un cabinet de conseil britannique spécialisé dans les domaines de l’intelligence artificielle et de la transformation digitale. Dans son rapport, le cabinet classe 181 pays en se basant sur l’évaluation de 39 indicateurs issus de trois piliers : le gouvernement, le secteur technologique, ainsi que les données et les infrastructures.
Si de nombreux pays sont prêts à accueillir cette IA dans leurs services publics, ce n’est pas le cas pour une majorité des pays du continent africain. En effet, le score moyen de l’Afrique du Nord s’élève à 38,59 points sur une échelle de 100 points contre 29,38 points pour l’Afrique subsaharienne. Les deux régions se situent en dessous du score moyen mondial qui s’élève à 44,61 points.
C’est tout de même, l’Île Maurice qui arrive en tête du classement des pays africains les mieux préparés à une adoption de l’intelligence artificielle. Avec un score 53,38 points sur une échelle de 100 points, l’État occupe le 57è rang à l’échelle mondiale. En seconde position, se trouve l’Egypte (65è rang mondial), derrière lui suivent l’Afrique du Sud, la Tunisie, le Maroc, le Kenya, le Rwanda, les Seychelles et Nigeria. L’Île Maurice et l’Egypte se retrouvent en tête du classement grâce à un score plutôt élevé dans la catégorie « gouvernement »(existence de lois sur la protection des données et de la vie privée, développement des services en ligne, mise en place de stratégies de cybersécurité).
Pour le top 10 africains, ils réalisent, quant à eux, leurs meilleurs scores dans le pilier « Données et infrastructures » (coût d’accès à Internet, état des infrastructures des télécommunications, nombre de fournisseurs de services de cloud, qualité de l’accès à Internet haut débit…).
Au niveau mondial, ce sont les États-Unis qui prennent la tête du classement avec un score de 85,72 devant Singapour, le Royaume-Uni, la Finlande, le Canada, la Corée du Sud , la France, l’Australie, le Japon et les Pays-Bas.
D’après Oxford Insights, le classement permettra aux gouvernements de se faire une idée de leur position, ce qui les aidera à mettre en place ce qu’il faut afin de se préparer à l’adoption de l’IA.