Ouverte aux vendeurs tiers, la nouvelle marketplace sud-africaine du géant américain est opérationnelle depuis le 7 mai dernier alors que le commerce électronique a fait un bond de 27 % l’année dernière dans ce pays.
Reprenant en tout point l’interface bien connue par des centaines de millions de consommateurs dans le monde, Amazon.co.za est accessible via une application mobile ou encore sur ordinateur.
Le site propose des marques locales et internationales dans vingt catégories de produits et la livraison le jour même ou le lendemain dans les grands centres urbains pour certains produits. L’offre sera toutefois plus réduite que sur les plateformes du groupe aux États-Unis ou dans les pays européens. Fait symbolique : Kindle, la liseuse vedette du groupe n’est pas disponible (à fin mai) sur la marketplace sud-africaine !
Pour les produits expédiés par Amazon, les clients bénéficieront d’une livraison gratuite sur leur première commande, puis d’une livraison gratuite pour les commandes ultérieures supérieures à 500 rands (25 euros). Le groupe de Jeff Bezos prévoit la possibilité d’opter pour la livraison à domicile ou le retrait dans 3 000 points de livraison, avec retour possible pendant trente jours. Les clients pourront suivre leur commande via WhatsApp.
Conformément à ses pratiques habituelles, la plateforme sud-africaine est ouverte aux vendeurs tiers indépendants qui représentent 60 % de l’offre Amazon au plan mondial. L’enregistrement de ces vendeurs indépendants avait été ouvert dès le 17 octobre 2023 en prévision du lancement du site sud-africain.
Dans sa communication, le groupe, dont les activités en Afrique subsaharienne sont dirigées depuis Le Cap par l’Américain Robert Koen, cite plusieurs entreprises sud-africaines déjà référencées sur sa plateforme dont Amanda-Jayne (parfumerie), King Kong Leather (maroquinerie), Masodi (cosmétiques), Nomakade (soins capillaires biologiques) ou encore Tiger Lily (articles pour bébé).
Amazon, dont l’implantation en Afrique du Sud a été soutenue par le gouvernement, s’est également associé à goGOGOgo, une ONG sud-africaine, pour proposer aux clients la possibilité d’emballer certains produits éligibles dans des sacs cadeau fabriqués à partir de plastique recyclé et cousus à la main.
L’entreprise américaine a installé ses bureaux de façon temporaire dans un petit quartier d’affaires du Cap, une ville où est aussi basée depuis 2020 l’activité sud-africaine et africaine de sa filiale cloud Amazon Web Services. Celle-ci a prévu d’investir 1,8 milliard de dollars d’ici à 2029 dans ses data centers en Afrique du Sud.
Amazon entend installer son siège au Cap dans le futur complexe immobilier très arboré de River Club en cours de développement sur 14 ha. Ce complexe à 200 millions d’euros a été conçu pour mesure pour le groupe dont il sera le principal occupant avec 70 000 m2 de bureaux. Développé par le promoteur Liesbeek Leisure Properties Trust, il est situé dans le quartier étudiant de l’Observatory. Il fait toutefois l’objet de fortes contestations d’activistes et a été plusieurs fois bloqué par la justice. Quant aux opérations logistiques, Amazon a installé deux centres de stockage et de traitement des commandes, l’un à Kempton Park au nord de Johannesburg près de l’aéroport international OR Tambo et l’autre en périphérie du Cap.
Avec cette ouverture en Afrique du Sud, Amazon opère désormais 22 marketplaces dans le monde. En Afrique sub-saharienne, le groupe a dans ses cartons depuis plusieurs années l’ouverture d’une plateforme au Nigeria mais il a, pour l’instant, retardé ce projet.