« Mwanamke Kesho » qui signifie en français « la femme de demain », est une association féminine située au Sud-Kivu en RDC qui accompagne des femmes et des mères célibataires voulant être indépendantes financièrement, à travers l’agriculture.
L’association à été créé en 2019, lorsque Grâce Maroy, une jeune Congolaise de 24 ans, s’est vue remettre le prix « African human rights » par l’African Human Rights Network.
En République démocratique du Congo, l’accès à la terre pose de sérieux problèmes pour les femmes rurales. Les agricultrices produisent 17,8 % de moins que leurs homologues masculins alors qu’elles jouent un rôle incontournable dans l’économie du pays et représentent la majorité de la main d’œuvre. De plus, à cause des lois et des traditions, les femmes ne peuvent être propriétaires que d’une petite partie des terres agricoles. La plupart du temps, elles sont soit dépendantes des terres du mari ou de la famille, soit elles travaillent dans des champs de particuliers pour subvenir aux besoins de leurs enfants.
Pour mettre en valeur les efforts de ces femmes, l’association « Mwanamke Kesho » a mis à leur disposition des champs communautaires, qui vont permettent de contribuer à l’amélioration des conditions de vie des femmes et de leur famille. Le projet « agriculture et élevage » a permis aux femmes de se sentir utiles, en gagnant leur propre argent et en nourrissant leur famille.
À part l’agriculture, « Mwanamke Kesho » a également monté un projet d’élevage de cochons, une activité économique très rentable, et souhaite poursuivre ses actions toujours dans le but de récolter des fonds pour les jeunes filles et femmes du pays. Elle souhaite aussi sensibiliser les autorités locales et nationales pour qu’elles apportent leur soutien aux initiatives des femmes rurales en facilitant l’accès aux terres sans trop de procédure. Pour Grâce Maroy » Tant que la femme n’est pas détentrice de ses propres terres, il sera difficile de parler de son succès dans ce secteur « . D’ici 2030, le but de l’association est d’avoir au moins 33 femmes propriétaires de terre qui investissent dans l’agriculture durable.