Stéphane Séjourné s’est rendu à Rabat il y a quelques jours à l’occasion d’une visite diplomatique pour tenter de réchauffer les relations plutôt froides depuis deux ans, entre la France et le Maroc. La crise entre nos deux pays avait notamment été déclenchée par une résolution déposée par le groupe parlementaire européen Renew, présidé par Stéphane Séjourné, dénonçant les atteintes à la liberté d’expression au Maroc, mais aussi par la réduction de l’octroi des visas aux Marocains par la France.
Depuis, les échanges diplomatiques ont repris progressivement, marqués par des gestes symboliques comme la réception de l’ambassadeur français par le roi Mohammed VI et la nomination d’une nouvelle ambassadrice marocaine à Paris. Lors de sa visite à Rabat, le chef de la diplomatie française, a réitéré le soutien « clair et constant » de Paris au plan d’autonomie du Sahara occidental, un territoire disputé depuis des décennies entre le Maroc et l’Algérie. Il a aussi assuré vouloir progresser sur ce dossier. Le ministre français a également affirmé vouloir accompagner le développement du pays en proposant un partenariat « d’avant-garde » pour les 30 prochaines années, soutenant les efforts marocains dans divers domaines tels que la formation, les énergies renouvelables, le tourisme et l’économie bleue. Enfin, selon la diplomatie française, le nombre de visas accordés par Paris aurait connu l’année dernière « une augmentation de l’ordre de 80 % ».
D’ici à la fin de l’année la perspective d’une visite d’Emmanuel Macron, espérée par l’Élysée, pourrait potentiellement marquer un tournant dans la diplomatie franco-marocaine. Cela risquerait en revanche de perturber davantage les relations déjà tendues entre la France et l’Algérie, alors que par ailleurs d’un point de vue économique, les Marocains de leur côté, mettent en avant le fait que leur pays a acquis un nouveau statut en Afrique, tandis que la France a perdu de son influence dans la région.