Le constructeur ferroviaire rejoint les partenaires financiers et institutionnels à la manœuvre sur Metrokin, projet majeur de transport pour la capitale congolaise, dont l’investissement est estimé à plus de 500 millions de dollars pour la phase 1 reliant la Gare centrale à l’aéroport.
Toujours au stade des études, le projet de train urbain de Kinshasa appelé MetroKin vient de trouver un renfort de poids : le constructeur ferroviaire français Alstom a en effet signé un mémorandum d’entente avec les partenaires du projet. C’est ce que vient d’annoncer, il y a quelques jours, Africa Finance Corporation. L’institution financière panafricaine basée à Lagos est, pour rappel, aux côtés des collectivités et de l’État le promoteur de ce projet dont elle assure le codéveloppement. Le mémorandum désigne comme « partenaire industriel stratégique » le groupe Alstom qui « fort de son expérience dans les systèmes ferroviaires urbains sud-africains et dans les projets régionaux comme le TER de Dakar et la première ligne de métro d’Abidjan (…) devrait contribuer de manière significative à la refonte du transport en commun de Kinshasa ».
Officiellement, créée en janvier 2022, Metrokin comprend trois actionnaires principaux, à savoir Trans Connexion Congo S.A (TCC), société promotrice du projet et chargée de réaliser les études techniques et de chercher les financements, l’Office national des transports (ONATRA) chargé de la validation des études et la Ville Province de Kinshasa, conduite depuis quelques jours par le nouveau gouverneur élu Daniel Bumba Lubaki.
En février 2023, Africa Finance Corporation avait signé un accord avec Trans Connexion Congo (TCC) pour co-développer le projet et devenir mandataire pour arranger son financement. A cette occasion, AFC avait injecté 3 millions de dollars dans TCC.
Le projet complet prévoit à terme la création ou la modernisation de 300 km linéaires de voie ferrée urbaine dans la métropole congolaise. La première phase porte sur une liaison de 25 km reliant la gare centrale de Kinshasa à l’aéroport international N’Djili. Elle implique, sur cette ligne existante, un remplacement complet de l’infrastructure, sans compter le matériel roulant. Cette phase comprend l’investissement dans une double voie à écartement standard, la signalisation, la construction de huit gares, la réhabilitation de deux ponts (N’djili et Tshenke) et la construction de deux autres, et divers aménagements routiers. A ceci s’ajoute, la création d’un dépôt de maintenance à la gare de Tshenke, la formation du personnel et l’acquisition de huit rames électriques à quatre caisses. Alstom rejoint divers autres partenaires déjà engagés sur le projet et choisit par Metrokin et l’AFC, à savoir, selon la presse congolaise, le consultant KPMG pour les études de trafic et les taxes et le cabinet d’avocats d’affaires Asafo & Co. pour la structuration juridique et institutionnelle, ainsi que Mazars pour l’évaluation financière. Ce dernier a estimé le coût complet de la phase 1 (travaux ferroviaires et ensemble des aménagements urbains) à 550 millions de dollars, selon Metrokin.
Les travaux qui devaient débuter fin 2023 ont connu des retards liés notamment à des problèmes fonciers. Le coût total du projet est, lui, estimé, à terme, à plus de 2 milliards de dollars. Il sera financé pour partie par l’Etat mais surtout par le système financier international. A ce titre, selon Metrokin, hormis AFC qui doit apporter 325 millions de dollars, la banque de développement est-africaine TDB a promis 100 millions de dollars de prêts et le fonds d’infrastructures Africa50, 30 millions de dollars en capital.
Inédite opportunité d’affaires au Bénin : Les Rencontres Africa arrivent en force à Cotonou
Après onze capitales africaines, les Rencontres Africa, l’une des plus...
Read more