Skipper Groupe, logisticien engagé, a lancé en 2020 un nouveau mouvement : la slow logistique, un concept précurseur visant à accompagner les marques vers une logistique qui s’appuie sur une réflexion autour de l’emballage, des flux, des transports et des équipes.
Créée en 1925 en Drôme-Ardèche, Skipper Groupe est une entreprise familiale qui propose des solutions d’externalisation logistique et de pilotage de transport. Fabien Jouvet, président actuel, est l’arrière-petit-fils du fondateur de l’entreprise. Skipper Groupe est composée de 3 pôles : Skipper Logistique (externalisation logistique, préparation de commandes au détail), Skipper Transit (organisation de transport Air – Mer – Route) et Skipper Technologies (édition de logiciels de pilotage de la chaîne logistique). Les 10 plateformes logistiques de la société situées stratégiquement au cœur de sa région historique (Drôme-Ardèche) mais également en Ile-de France et aux US ( à coté d’Atlanta depuis 2015) accueillent sur plus de 120 000 m2 des marques reconnues sur leurs marchés BtoB ou BtoC. L’entreprise est certifiée Great Place To Work® pour la 5ème année consécutive et est même Best Workplace. Skipper Group a affiché en 2023 un CA de 59 millions d’euros. Skipper Logistics implantée aux US a généré plus de 7% de ce CA, Skipper Transit – overseas près de 9%.
Animé par la volonté d’imaginer la logistique de demain, Skipper a inventé la slow logistique. « Tout est parti d’un constat : une entreprise responsable va réfléchir à la provenance de ses matières premières, à une fabrication raisonnée, à un packaging écologique… Mais, passé le stade de la production, la partie logistique prend souvent le relais de façon moins vertueuse. Repenser notre métier et réinventer la logistique est une réelle nécessité. », explique Fabien Jouvet, Président de Skipper Groupe. Pour prolonger l’engagement des marques responsables, Skipper a donc revu sa façon de travailler en reconsidérant l’intégralité de la chaîne logistique. Avec la slow logistique, Fabien Jouvet porte une promesse volontairement provocatrice : « Nous réalisons l’incroyable performance de livrer nos clients en trois semaines ». Selon une enquête 2023 de DC brain, 78% des consommateurs européens se disent prêts à attendre un produit en livraison si cela permet de diminuer les émissions de CO2 et ce entre 2 et 5 jours. « Nous ne pouvons pas continuer à engorger nos villes et nos bennes. Il faut qu’une prise de conscience s’opère… C’est pour cela que nous avons créé la slow logistique. Un consommateur engagé est prêt à attendre quelques jours de plus pour garantir une livraison plus responsable. Il appartient désormais aux marques de proposer de nouvelles « slowlutions » en phase avec ces attentes et de repenser leurs livraisons, y compris en BtoB comme nous le faisons avec notre client C’est Qui Le Patron (CQLP) avec qui nous avons lancé le concept en 2020. ». Nicolas Chabane, le Fondateur de CQLP confirme : « Ce n’est pas les 14 millions de consommateurs sociétaires qui sont derrière nous qui vous contrediront sur l’intérêt de la Slow Logistique. 14 millions de consommateurs en France sont prêts à attendre plus longtemps pour se faire livrer leur lait, leurs œufs, leurs pâtes, leurs compotes… si tant est que les produits reçus répondent à un cahier des charges qu’ils ont eux-mêmes fixé. »
Pour Skipper Groupe, la slow logistique repose sur quatre piliers : emballer moins et mieux (réduire le nombre d’emballages (film, calage, scotch, carton) mais aussi de déchets, à choisir des consommables recyclables, des solutions de colis consignables, etc.) optimiser les flux de commandes (massifier et regrouper les commandes pour les envoyer en un seule fois) recourir à des transports alternatifs et décarbonés. Il s’agit de sélectionner des transporteurs impliqués (flotte verte, objectif de neutralité carbone, gestion des déchets), à privilégier des transports adaptés (livraison dernier kilomètre en vélo-cargo, transport par barge ou rail), à privilégier et tester des carburants alternatifs comme le XTL (carburant alternatif à base d’huiles usagées) et à favoriser des livraisons plus inventives (livraison chez le voisin, co-transport). Le quatrième pilier, des équipes épanouies dans leur travail, redit à quel point l’humain est important.
Skipper Groupe accompagne par exemple Cookut, le fabricant de produits de cuisine engagé et responsable, sur la partie emballage : en réduisant l’épaisseur du bobinot servant à filmer les palettes et en optimisant le process, on passe de 208 g à 45 g de déchet plastique par palette. « Nous travaillons aussi de longue date avec Spit, le fabricant français de solutions de fixation et autres outils à destination principale des professionnels du bâtiment pour optimiser les envois. Les commandes sont mises en attente pour être expédiées en une seule fois à date fixe. Résultats de cette collaboration : une réduction de 52 % des émissions de CO2 sur le transport et une réduction des coûts kilo de 62 %. » Dernier exemple concret, Skipper Groupe a mis en place pour l’entreprise de cosmétiques L’Occitane en Provence des navettes dotées d’un double plancher permettant de transporter deux fois plus de palettes dans ses remorques. Depuis 2022, ces navettes roulent au XTL, un biocarburant engendrant une réduction de 90% des émissions carbone.
Parmi les projets de cette année, outre l’ouverture d’une nouvelle plateforme au Pouzin (limite Drôme-Ardèche), Skipper va clôturer la première promotion de sa Skipper Next, une école de formation interne qui propose des cursus sur-mesure, étalés sur une année.
Comme le résume Fabien Jouvet : « A nous de faire bouger les lignes d’une filière qui doit oser le contre-courant pour, enfin, retrouver le bon sens ».
Note de la rédaction : Skipper Groupe s’est vu remettre le 19 juin dernier à Saint-Malo le prix de l’audace de la part du jury de Top Logistics Europe