L’éditeur français de logiciels pour la douane vient d’annoncer avoir signé un partenariat commercial avec E&P, le guichet unique du commerce international en Chine. Une facilitation importante pour ceux qui travaillent avec la République Populaire de Chine. Bertrand Gruson, le PDG de Conex, déploie sa stratégie offensive après l’entrée à son capital du fonds 21 Invest. Il l’avait annoncé il y a quelques mois, des alliances et des acquisitions vont se succéder pour le leader français du logiciel de la gestion de la Douane qui souhaite étendre fortement ses activités.
Qui est le Chinois E&P avec lequel vous passez un accord ?
Bertrand Grusons : « E&P International Inc., créée en 2001 par le gouvernement municipal de Shanghai, est une entreprise gouvernementale à capitaux mixtes spécialisée dans la construction et l’exploitation de l’e-port de Shanghai. Elle promeut la transformation numérique dans le domaine du transport maritime et du commerce international. » Depuis sa création, l’entreprise se consacre à l’intégration des ressources d’information et à l’innovation pour le e-port de Shanghai, tout en s’efforçant de construire le « Shanghai International Shipping Center » et le « International Trade Center ».
Quel est le contour de cet accord ?
Actuellement, ses services couvrent quatre grands secteurs : les projets gouvernementaux, le commerce maritime, la finance et le big data. Au service de plus de 500 000 utilisateurs, l’entreprise fournit des services informatiques et des applications numériques efficaces, intelligents et complets pour le e-port.
« Le contrat de partenariat signé mi-mai 2024 entre Conex et E&P fait de la plateforme dédiée aux formalités d’avant- dédouanement de Conex, la solution de confiance pour les clients transporteurs et transitaires internationaux de E&P dans la perspective d’ICS2. Notre plateforme de transmission électronique baptisée « Safe » répond à cette formalité sécuritaire et communique en toute conformité réglementaire et technologique avec le système central européen ICS2. »
Rappelons que ICS2, est une formalité déclarative de pré-dédouanement, obligatoire dans l’Union Européenne qui s’étendra d’ici à 2025 à tous les modes de transports pour toutes les marchandises arrivant sur le sol de l’UE. Elle doit être faite sous forme dématérialisée, avant le départ des marchandises et concerne tous les opérateurs économiques qui commercent avec l’Europe.
Cet accord va permettre à la fois aux entreprises françaises de fluidifier et sécuriser leurs flux avec la Chine, mais aussi aux Chinois de s’aligner sur les nouvelles mesures obligatoires à l’entrée dans l’Union Européenne en 2025. C’est une belle opération qui permet à Conex de prendre une avance certaine et qui selon ses dirigeants n’est que le début d’une expansion en Asie, car en parallèle, l’entreprise développe des relations avec 20 pays asiatiques, dans le cadre de son adhésion à la Pan Asian Alliance depuis trois ans.