La nouvelle installation est dotée de six postes à quai. Inaugurée début avril, elle combine un puissant système informatique TOS (terminal operating system) du Singapourien CyberLogitech, un système avancé de cybersécurité et le recours aux technologies IoT et 5G, sans parler évidemment des équipements de manutention conçus pour être autonomes que ce soit les grues de débarquement STS (ship to shore), les portiques mobiles sur pneus (RTG) ou encore les AGV (véhicules à guidage automatique).
Les grues STS construites en Corée du Sud ont été développées par Hyundai et des partenaires. Les AGV, quant à eux, sont le fruit d’une coopération entre Rotem, la filiale ferroviaire de Hyundai et le groupe familial néerlandais VDL Groep. Basé à Eindhoven, celui-ci, parmi d’autres activités, opère dans la filière des composants pour véhicules électriques lourds (bus…) et les AGV industriels ou portuaires. Le nouveau terminal doit permettre une augmentation de la productivité de 20 % et fortement réduire les risques d’accidents du travail.
Plusieurs ports dans le monde revendiquent la place de précurseurs dans l’automatisation des terminaux à conteneurs, notamment Melbourne en Australie avec le terminal VICT mis en service en 2017. En Europe, dans tous les grands ports comme Valence, Barcelone ou Rotterdam, les exploitants travaillent à des solutions semi ou totalement automatisées à l’image du terminal HHLA Altenwerder (CTA) de Hambourg.
Du côté des fournisseurs d’équipements, les deux Finlandais Konecranes et Cargotec (Klamar), le Suisse Liebherr, le groupe helveticosuedois ABB ou encore le géant chinois des portiques ZPMC développent fortement leur offre en ce sens, sans parler donc de Hyundai à la manœuvre à Busan.
Lancé en 2006, le port sud-coréen, un véritable géant avec ses 40 km de quais, opère non seulement dans les conteneurs, mais aussi dans le vrac sec ou liquide, le trafic RoRO ou encore passagers. Sa capacité globale est de 300 millions de tonnes par an, et il peut accueillir plus de soixante navires simultanément. En 2023, ses terminaux à conteneur ont traité 22,75 millions d’EVP (+3,1%) faisant de Busan le sixième port mondial de la spécialité. L’objectif des autorités est de dépasser les 30 millions d’EVP d’ici à 2030… Non sans le renfort de l’automatisation !