La société AVN, dont le siège est près de Lyon dans le Rhône, va connaître une année exceptionnelle avec deux signatures de contrat en Afrique qui représentent presque 9M€ soit l’équivalent de leur CA annuel.
AVN a deux lignes de métiers : le convoyage, notamment pour les aéroports, et le traitement d’air en milieu technique, pour des clients comme les hôpitaux, les salles banches ou les laboratoires pharmaceutiques. Mourad Jaffali, l’un des associés d’AVN s’occupe du développement international et peut être fier de lui : son entreprise ne va craindre ni la crise, ni le ralentissement d’activité dans les prochains mois, car son carnet de commandes est au plus haut, et il vient de finaliser deux gros contrats, l’un au Sénégal, l’autre en Côte d’Ivoire qui vont bien l’occuper pour les deux prochaines années.
Au Sénégal c’est pour l’Institut Pasteur qui investit fortement avec un nouveau laboratoire que AVN va travailler. « C’est un dossier très technique sur lequel peu d’entreprises peuvent répondre et nous avons été choisis à la fois pour la qualité de notre dossier mais aussi pour le prix, car nous étions au final le moins disant. »
« Nous essayons d’être très présents aux côtés de nos clients. Sur ce dossier par exemple on a proposé des améliorations de leur cahier des charges pour qu’au final ils fassent des économies importantes et qu’il puissent rester très en dessous de leur budget initial. »
Le 2ème marché signé par AVN c’est en Côte d’Ivoire pour le laboratoire tunisien SAIPH, un des leaders tunisiens dans le pharmaceutique qui s’installe une usine en Côte d’Ivoire pour produire sur le marché. Un gros marché pour AVN de près de 5 M€ qui va s’étaler sur 2 ans et qu’il a remporté grâce à un financement BPI France qui lui a permis d’être compétitif.
« Il faut avoir beaucoup de projets en Afrique, car ils mettent souvent du temps à se réaliser » reprend Mourad Jaffali. Le secret de la réussite d’AVN sur la zone ? « C’est le partenariat Franco Maghrébin qui nous permet de faire des offres compétitives. La complémentarité des approches, des équipes, tunisiennes et françaises par exemple, la capacité technique française et notre facilité à nous projeter sur des dossiers auprès d’entreprises importantes créent la performance. Nous ne sommes pas en compétition, nous sommes complémentaires entre les deux rives de la Méditerranée. »
« La deuxième recette du succès c’est la réactivité. Nous avons travaillé sur de gros marchés en Algérie, quand on vous appelle un samedi pour que vous soyez présent le dimanche à Alger, Il ne faut pas se poser de questions, prendre l’avion et venir en support aux salariés de notre filiale pour bien montrer que l’on sait être à l’écoute. »
Si la chute du pétrole inquiète AVN pour le marché algérien, la société réfléchit à s’implanter au Sénégal pour accompagner ses clients et faire déboucher d’autres affaires sur la zone. « Le marché de la santé est très porteur en Afrique et nous avons de solides arguments et références pour concrétiser des affaires ou répondre à des appels d’offres. »