L’industrie du textile et de l’habillement a connu une croissance exponentielle ces dernières années. Elle a contribué à la transformation industrielle de l’Afrique et a créé des millions d’emplois. De plus, cette industrie est composée d’une majorité de micros, petites et moyennes entreprises qui peuvent rapidement générer des emplois. Rien qu’au Kenya, l’industrie textile kényane emploie 300 000 personnes et contribue à 9 % du PIB.
Avec la 9ème édition du festival international de la mode au Togo (FIMO 228) qui s’est tenu la semaine dernière à l’Auditorium de l’Université de Lomé, ce secteur a pu être mis à l’honneur. Comme chaque année, le festival a accueilli designers, mannequins et passionnés de la mode issus des différents coins du continent. Au total, 58 créateurs et créatrices ont répondu présent à cet événement.
Pour cette 9ème édition, le thème se tournait vers la mode éthique et durable. De nombreuses créations de mode éco-responsable ont été exposées au public. La protection de l’environnement n’est pas le seul enjeu de cet événement. Sur le plan économique, ce festival possède une valeur ajoutée à l’économie togolaise. Il participe à l’essor de l’industrie du textile sur le continent et au Togo en particulier. Il booste également l’entreprenariat des jeunes créateurs africains.
« Avant d’être une filière à implication économique, la mode est avant tout un acte de création à très haute valeur ajoutée avec une créativité qui est le meilleur gage de succès et de pérennité.» a indiqué le promoteur du festival. Parmi les collections qui ont fait sensation, celles de Marrousia Rebecq et du styliste togolais Desmo. Ces deux adeptes du Upcycling (un système de recyclage qui permet de donner une seconde vie aux vêtements et tissus usagés) ont transformé des anciennes pièces en nouvelles en mettant leur créativité à l’honneur.