Un « cessez-le-feu » a été décidé, hier, au terme d’un sommet entre le président rwandais Paul Kagame et son homologue congolais Félix Tshisekedi, dans la capitale angolaise Luanda, a annoncé le président angolais, Joao Lourenço, désigné médiateur des pourparlers entre les deux parties par l’Union africaine. Kinshasa et Kigali, eux, parlent plutôt de l’adoption d’une « feuille de route » en vue d’une « désescalade ».
Les deux pays étaient en confrontation diplomatique depuis que le groupe rebelle M23 avait lancé fin mars une offensive majeure dans les régions frontalières de l’est de la RDC. Félix Tshisekedi, et Paul Kagame, se sont mis d’accord lors de ce sommet sur un processus visant à « désamorcer » les tensions. La présidence assure également que cette feuille de route précise aussi que « toute exploitation des ressources naturelles » – sujet sensible dans l’est du pays très riche en minerais – « devait se faire dans le strict respect de la souveraineté des États ».
« Je suis heureux d’annoncer que nous avons fait des progrès, puisque nous avons convenu d’un cessez-le-feu, entre autres mesures », a annoncé le chef de l’Etat angolais lors d’une conférence de presse marquant la fin du sommet. Joao Lourenço a annoncé que les deux parties avaient également décidé de « créer un mécanisme d’observation ad hoc qui sera dirigé par un officier de l’armée angolaise ». Il a ajouté que ce mécanisme sera en vigueur simultanément avec l’instrument existant de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL).
Les trois parties ont convenu d’organiser d’autres pourparlers la semaine prochaine à Luanda pour consolider les résolutions prises hier.