Il y a quelques jours, le sommet « Choose France » s’est déroulé à Paris. L’événement a été marqué par des annonces d’investissements massifs dans notre pays. Des annonces qui montrent l’attractivité de la France malgré un contexte marqué par une importante pression fiscale sur les entreprises et un climat social électrique lié à la réforme des retraites.
Depuis cinq ans, le Sommet Choose France est devenu le rendez-vous dédié à l’attractivité de la France. Selon le baromètre de référence publié il y a quelques jours par le cabinet « Ernst and Young », la France est pour la quatrième année consécutive, le pays le plus attractif au niveau européen avec 1 259 projets à capitaux majoritairement étrangers implantés sur le territoire en 2022, dont 40 % dans l’industrie.
Instauré par le Président Emmanuel Macron en 2018, l’événement vise à présenter et à expliquer aux grandes entreprises internationales les réformes menées pour favoriser l’activité économique du territoire. Il permet également de souligner l’importance des investissements internationaux pour soutenir la croissance, l’innovation et l’emploi partout en France. À l’occasion de cette 6ᵉ édition, 28 projets ont été annoncés, à la hauteur d’un montant record de 13 milliards d’euros d’investissements, qui permettront la création de 8 000 emplois sur notre territoire.
De nombreux projets ont déjà été dévoilés, dans divers domaines. En ce qui concerne les transports, 5,2 milliards d’euros seront dédiés à la construction d’une usine de batteries pour véhicules électriques à Dunkerque par le Taïwanais « Prologium ». Sont prévus aussi l’extension de deux sites « Iveco » à Annonay (Ardèche) et Bourbon-Lancy (Saône-et-Loire) pour 115 millions d’euros, et un investissement de 140 millions d’euros de l’opérateur portugais de bornes de recharge « Powerdot ».
Pour le secteur de l’énergie, l’implantation à Sarreguemines (Moselle) d’une usine de production de panneaux photovoltaïques par « Holosolis » (Pays bas -France) pour 710 millions d’euros en 2027 est considéré comme l’un des projets phare. La start-up « NewCleo » (italo-britanique) à quant à elle, annoncée un plan d’investissement de 3 milliards d’euros sur la période 2025-2030 pour développer en France un petit réacteur nucléaire de nouvelle génération de type SMR.
Parmi les autres projets, dans la distribution, le groupe suédois Ikea a indiqué 906 millions d’euros d’investissements en France d’ici 2026, dont la création d’un centre logistique près de Toulouse. Enfin, le milliardaire Elon Musk, présent à Versailles lors de ce sommet économique, a, lui aussi, laissé entendre que Tesla fera des investissements significatifs en France. Une enveloppe et un projet qui reste encore inconnus à ce jour.
Malgré des investissements qui ont le vent en poupe, la France sera-t-elle capable de retenir ces investisseurs à l’avenir ? Rien d’évident lorsqu’on sait que le Congrès américain a, lui, adopté en août 2022, « l’Inflation Reduction Act », un plan d’incitations fiscales de plus de 350 milliards d’euros tourné vers la transition énergétique.