En raison des derniers évènements annoncés au Burkina, le SICOT est reporté à une date ultérieure. L’article ci-dessous avait été rédigé en amont
Koudougou, la capitale du textile du Burkina Faso, située à une centaine de kilomètres de Ouagadougou, va organiser les 27 et 28 janvier prochains le troisième SICOT (Salon international du Coton et du Textile). Cette biennale, prévue cette année en présentiel et en virtuel, permet aux professionnels d’échanger autour des problématiques de la production, de la transformation et de la valorisation de la filière coton-textile en Afrique.
Le thème choisi cette année: « La transformation locale du coton : quels modèles d’industrialisation pour l’Afrique dans le cadre de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) ? »
Pour le Burkina, le coton est une filière très importante avec un fort potentiel en termes de création de richesses et de création d’emplois. Cultivé par près de 350 000 exploitations familiales et faisant vivre près de 5millions de personnes, le coton, longtemps premier produit d’exportation avant d’être devancé par l’or, revêt un caractère stratégique pour le Burkina Faso : 4% du PIB, 28% du PIB agricole. Environ 500 000 tonnes de coton graine sont produites chaque année.
Il s’agit d’une filière déjà bien structurée, mais le gouvernement qui prône plus que jamais le «Made in Burkina» entend faire encore plus. Labellisations, achats en masse de l’Etat, mise en place d’une confédération permettant de réunir l’ensemble des différents acteurs, dont celui de la transformation locale (une infime proportion de la production africaine est transformée sur place – 3% au Burkina)… Toutes ces mesures, outre leur impact sur le tissu économique national, ont mis la filière coton-textile au cœur de l’agenda du développement industriel burkinabè.
La prochaine édition du SICOT a pour ambition de porter à l’échelle continentale l’enjeu de la transformation du coton africain et met à l’honneur les échanges interafricains. Ce salon est un cadre important pour dégager des pistes de réflexion afin que le développement de cette filière puisse profiter à tous les Burkinabè et à la sous-région mais aussi aux autres pays africains. Il devrait permettre de trouver des solutions, des idées, des leviers nouveaux sur lesquels s’appuyer pour un développement structurel de la filière avec autour tous les partenaires nationaux et internationaux intéressés.
Le SICOT c’est à la fois la possibilité pour les visiteurs de nouer des relations d’affaires pour créer de nouveaux business ou lancer de grands projets d’investissement, mais aussi l’occasion d’assister à des conférences ou des tables rondes dédiées au sujet.
Le salon a déjà enregistré plus de 1000 inscrits en provenance de près de 25 pays, preuve que l’événement est reconnu et apprécié