Le groupe télécoms indien Bharti Airtel a annoncé cette semaine la signature de cet accord de partenariat avec Google. Selon les termes de l’accord, l’entreprise américaine y investira plus de 1 milliard de dollars afin d’acquérir 1,28 % du capital du groupe et sécuriser des contrats commerciaux au cours des cinq prochaines années. L’accord entre les deux sociétés marque l’entrée indirecte de Google dans l’actionnariat d’Airtel Africa.
Soumis à l’approbation des autorités des marchés télécoms et financier, cet accord entre Google et Bharti Airtel n’est pas sans conséquence sur le territoire africain. En effet, « dans le cadre de ce premier accord commercial, Airtel et Google travailleront ensemble pour développer l’offre étendue d’Airtel qui couvre une gamme d’appareils Android pour les consommateurs via des programmes innovants d’accessibilité financière. » Les deux collaborateurs comptent également « explorer d’autres opportunités pour réduire les obstacles à la possession d’un smartphone dans une gamme de prix, en partenariat avec divers fabricants d’appareils. » Grâce à cette collaboration, le géant américain pourrait obtenir indirectement 0,7% d’Airtel Africa.
Depuis 2010, l’entreprise indienne s’est implanté dans 14 pays africains, dont le Kenya, le Nigeria, la RDC et le Gabon. Ce partenariat entre la société indienne et le géant du web marque une entrée symbolique de Google dans l’actionnariat d’un des leaders africains des télécoms. Avec 118,2 millions de clients, le continent africain représente le deuxième marché d’Airtel après l’Inde. Au cours de ces cinq dernières années, le parc d’usagers d’Airtel Africa a connu une augmentation de 47,6 % sur l’ensemble de la période, contre 26 % en Inde.
Sur un continent où les téléphones traditionnels représentent encore 50 % du marché, selon l’Association mondiale des opérateurs télécoms (GSMA), les futures offres d’Airtel pourraient faire de l’ombre aux acteurs chinois, présents sur le marché africain des smartphones.