L’Afrique recevra en 2019 un tiers du total des investissements en création de capacités en termes de gaz naturel liquéfié (GNL), autour de $103 milliards. Le Sénégal mène la danse avec son projet gazier Grand Tortue Ahmeiym (GTA), qui produira des bénéfices économiques et sociaux à long-terme. Gas-to-Power, ou la transformation du gaz en électricité, est devenue un élément-clé de la stratégie nationale avec le double objectif de donner l’accès universel à l’électricité et d’accroître la compétitivité économique du Sénégal.
Afin d’implémenter son plan directeur gas-to-power, le gouvernement sénégalais travaille en étroite collaboration avec une équipe composée de l’entreprise anglaise Penspen et MJMEnergy. Penspen sera en charge d’étudier les aspects techniques du projet incluant les différents scénarios de transmissions depuis les sources de production vers les consommateurs finaux. Elle sera aussi responsable du plan conceptuel du réseau gazier ainsi que de la définition des coûts et du planning associés. MJMEnergy définira le plan économique du projet, qui comprend les aspects relatifs marché gazier ainsi que les données financières.
Afin de produire assez d’électricité pour atteindre les objectifs fixés, le Sénégal met en place une double stratégie concernant les centrales : certaines centrales existantes seront converties en centrale à double combustible tandis que de nouvelles centrales seront construites utilisant le cycle combiné fonctionnant au gaz naturel (CCGT).
Selon une étude menée par l’entreprise suédoise Wärtsilä, $61 millions sont nécessaires pour la conversation des centrales existantes. Des discussions sont en cours avec la Banque Mondiale à propos du financement du projet. Principalement situées autour de Dakar, ces centrales pourraient recevoir du gaz de Sangomar dès 2023.
Wärtsilä a signé l’an dernier un contrat pour la construction d’une centrale Flexicycle de 130 MW, en cohérence avec la stratégie du Sénégal de développer des centrales flexibles prêts à fonctionner au gaz naturel. Le donneur d’ordre était Matelec, un sous-traitant du producteur indépendant MPG (Melec Power Gen), et filiale du groupe Matelec, basé au Liban.
Source : Africa Oil & Power Conference