David Leboiteux est un professionnel de la Banque depuis 30 ans, HSBC, BGFI, et aujourd’hui Oddo BHF. Il est membre du Conseil d’administration de Crédimpex et très impliqué au sein de l’ICC.
Dans son 4ème ouvrage sur le Trade Finance (technique de financement du commerce international) il remet à l’honneur, en les enrichissant fortement, les techniques de financement, de sécurisation des paiements et des transactions, qui sont de plus en plus d’actualité dans un contexte international ou l’arnaque et les fake news deviennent notre quotidien.
Comment s’assurer que la marchandise que l’on a envoyée en Colombie sera bien payée sans demander à son client un paiement d’avance ? Plusieurs réponses sont possibles qui passent toutes par des techniques bancaires extrêmement codifiées qui sont de plus en plus d’actualité dans un espace de communication dominé par de fausses informations, fabriquées à coup d’IA par des hackers peu scrupuleux.
Cet ouvrage de 200 pages à la fois simple et complet devrait être dans les services export, car il peut permettre de sécuriser et mieux financer l’entreprise et les flux que ce soit à l’export comme à l’import.
« C’est un domaine qui évolue fortement » explique David Leboiteux, « car le cadre juridique et codification des règles édictées par l’ICC (International Chamber of Commerce) évoluent. Par exemple on attend pour cet été la transposition de la MLETR dans le droit français (Loi sur les documents transférables électroniques) qui permettra de simplifier et de donner une valeur juridique aux documents électronique équivalente à celle du papier. »
« Qu’est-ce qu’un crédoc pour une entreprise ? C’est surtout le moyen de financer ou de préfinancer une opération de commerce international. Sa valeur est donc, au-delà de la sécurisation, dans la facilitation de la transaction. C’est un moyen de ré-intermédier le Trade-finance, pour mettre des banques et donc du financement dans la boucle de la transaction. C’est sans doute aussi l’occasion d’améliorer le partenariat avec sa banque, car la proximité avec son banquier pour monter une opération sécurisée, est essentielle. »
Sur l’arrivée des Fintechs, avec de nouveaux outils digitaux ou de nouvelles plateformes digitales, David Leboiteux est formel. « Elles ne remplaceront pas les techniques bancaires traditionnelles, elles vont faciliter ou accélérer les transactions. C’est d’ailleurs la grande tendance : la simplification et la fluidification sont une recherche permanente de la part des entreprises, mais il faut être honnête, on assiste au développement d’une plus grande complexité dans les opérations de trade finance avec pour origine la conformité. Ce qui est paradoxal à l’heure où les paiements sont automatisés.»