Le programme de modernisation des infrastructures de l’agglomération de Lomé se poursuit avec le soutien de l’Agence française de développement qui vient d’accorder une nouvelle ligne de financement en ce sens.
Le nouvel appui financier de la France pour la capitale togolaise s’élève à 20 millions d’euros. Il a été officialisé par Sani Yaya, ministre de l’Économie et des finances et Jocelyne Caballero, ambassadrice de France au Togo qui ont signé la convention de financement à Lomé le 12 mai, ainsi que Francois Jacquier, directeur de l’AFD au Togo.
Cette ligne viendra, pour partie, financer la quatrième phase du vaste projet dénommé Projet Environnement Urbain de Lomé (PEUL). Lancé en 2007 pour son premier volet, le programme visait tout d’abord à répondre à un problème crucial : la gestion des eaux, notamment, pluviales qui causaient des inondations régulières dans la capitale du Togo, ceci par divers travaux (émissaires, lac de retenue…) . Il s’est ensuite étendu à divers projets urbains, dont l’amélioration de la collecte et de la gestion des déchets solides et l’éradication de décharges sauvages.
Le PEUL est placé sous la maîtrise d’ouvrage du District Autonome du Grand Lomé (DAGL), institution créée en 2019 qui regroupe treize communes de l’agglomération, soit 1,5 million d’habitants environ.
Outre l’appui de la France, ce programme a reçu depuis sa création d’importants soutiens financiers de la BOAD (Banque ouest-africaine de développement) et de la Banque mondiale. L’Union européenne compte aussi parmi les financeurs.
La phase III a débuté en 2019 et doit s’achever en 2023. Elle vise l’amélioration de la salubrité publique et la gestion des déchets solides (sécurisation de l’ancienne décharge d’Agoè-Nyivé, création en 2018 d’une centre d’enfouissement technique du grand Lomé à Aképé) et le renforcement des capacités des administrations du Grand Lomé. Quelques aménagements sportifs sont aussi compris dans ce plan.
La phase IV vise à consolider les programmes et investissements déjà conduits et poursuivre le renforcement des capacités des autorités locales ainsi que la sensibilisation du public sur les déchets notamment.
Outre le cofinancement de PEUL IV, l’AFD au cours de la même cérémonie du 12 mai dernier a, par ailleurs, accordé un prêt de 20 millions d’euros pour co-financer le programme routier du pays (PAPR – Programme d’Appui aux Pistes Rurales II). La banque de développement allemande KFW a signé aussi à la même occasion un financement de 10 millions d’euros dans la cadre d’un avenant à ses engagements financiers antérieurs au PAPR.