Dans son rapport publié début octobre, intitulé « Mise à jour économique de la RDC : Inclusion numérique pour une croissance équitable », la Banque Mondiale indique que le développement numérique est essentiel pour réduire la pauvreté et favoriser une croissance inclusive en République Démocratique du Congo.
Pour la RDC, le renforcement de la connectivité numérique accélérerai considérablement la croissance du PIB et la création d’emplois : un accroissement du haut débit de 10% pourrait par exemple entraîner une croissance supplémentaire du PIB d’environ 2,5% et générer près de 700 000 emplois. Dans son rapport la banque mondiale insiste sur le développement du numérique pour réduire la pauvreté. Si presque 60% de la population, notamment dans les campagnes, vit en dessous du seuil de pauvreté, le développement des nouvelles technologies permettrait de réduire significativement ce chiffre. Le rapport pointe aussi le fait que le pays est confronté à d’importantes disparités géographiques et socio-économiques en matière d’accès à la téléphonie mobile et à l’internet.
Selon les chiffres de la Banque Mondiale, la RDC affiche encore un faible ratio d’abonnements cellulaires mobiles (42,8 pour 100 habitants), et propose des services Internet à coûts élevés (1Go de données pour un cout correspondant à 32% du revenu mensuel moyen par habitant).
L’institution a adressé trois recommandations principales au Gouvernement afin de promouvoir dans le pays le développement numérique pour une croissance inclusive: mettre en œuvre une législation adaptée, développer la dorsale nationale en fibre optique en mobilisant des investissements du secteur privé, et encourager la participation du secteur privé à travers des partenariats public-privé et des réformes fiscales et parafiscales pour simplifier la fiscalité dans l’ensemble de l’économie.
Le gouvernement congolais, qui a déjà réalisé d’importants progrès sur le secteur des télécommunications est aujourd’hui plein d’espoir grâce aux efforts internes déjà entrepris. La présence sur place du 22 au 24 novembre prochain, d’investisseurs et d’une centaine d’entreprises françaises, à l’occasion du Forum Rencontres Africa devrait aussi permettre d’accélérer cette transition numérique préconisée par la Banque Mondiale.