Dernièrement, s’est déroulé le 36e sommet de l’Union africaine (UA) à Addis-Abeba, en Éthiopie. Les sujets de discussions étaient nombreux.
Concernant notamment la Libye, l’UA a annoncé travailler sur l’organisation d’une future conférence nationale de réconciliation pour ce pays qui subit une crise politique depuis 2011, suite à la chute du régime de Mouammar Kadhafi, et qui reste partagé par des divisions entre l’Est et l’Ouest. Un double scrutin présidentiel et législatif, initialement prévu en 2021 pour stabiliser le pays, a été reporté en raison de mésententes juridiques sur les élections et la présence de candidats controversés. L’UA souhaite faire en sorte que les Libyens se parlent, afin d’être dans de bonnes conditions pour réaliser des élections dans ce pays.
Début février, Le Mali, le Burkina Faso, la Guinée et le Soudan ont demandé la levée de leur suspension de l’UA. En effet, les quatre pays avaient été suspendus par l’Union africaine en 2021, après la prise du pouvoir par des militaires issus d’un coup d’État. En réponse à cette demande, l’UA a décidé de rester sur sa position et de maintenir la suspension de ces pays de l’organisation.
Durant ce sommet, l’avancée principale a été l’annonce de l’accélération de la mise en place de zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf). Tous les pays de l’UA y ont adhéré, à l’exception de l’Érythrée. À terme, ce marché deviendrait la plus grande zone de libre-échange du monde ainsi que le plus grand marché mondial avec un PIB combiné de 3 400 milliards de dollars, en rassemblant 54 pays, un total de 1,3 milliard d’habitants. Une étude de la Banque mondiale estime que d’ici à 2035, les gains potentiels de ce marché seraient de 450 milliards de dollars. Ce marché est très attendu par les pays membres, il permettrait d’accélérer la croissance africaine dans un contexte international difficile, et entraînerait une baisse significative des droits de douane entre ces pays. Cette zone constitue une occasion à saisir pour les pays africains afin de diversifier leurs exportations, accélérer leur croissance et attirer les investissements directs étrangers.
Lors de ce 36e sommet, Antonio Guterres, secrétaire général des Nations unies, a annoncé que le Fonds central d’intervention pour les urgences humanitaires (CERF) allait débloquer 250 millions de dollars pour venir en aide aux populations qui ont besoin d’une aide humanitaire.
Une nouvelle qui montre que même si le continent est encore confronté à de nombreux défis, des avancées non négligeables sont notables.