Selon une étude « Perspectives économiques en Afrique 2023 », publiée par la BAD, il y a quelques jours, le PIB du continent africain devrait croitre de 4% durant l’année en cours et se consolider en 2024, avec un taux de 4,3%.
Le rapport, axé sur le thème « Mobiliser les financements du secteur privé en faveur du climat et de la croissance verte en Afrique », souligne que le continent, avec une hausse de 3,8% du PIB en 2022, a réussi à réaliser une croissance supérieure à la moyenne mondiale durant la même année (3,4%), avec une augmentation du PIB dans presque tous les pays africains.
Cette année, 18 pays africains connaîtront des taux de croissance supérieurs à 5%, et leur nombre devrait passer à 22 en 2024. De plus, la résilience du continent devrait permettre à cinq des six économies les plus performantes avant la pandémie (le Bénin, la Côte d’Ivoire, l’Éthiopie, le Rwanda et la Tanzanie) de réintégrer la ligue des 10 économies à la croissance la plus rapide au monde en 2023–2024.
L’inflation moyenne des prix à la consommation en Afrique devrait passer de 14,2 % en 2022 à 15,1 % en 2023, avant de retomber à 9,5 % en 2024. L’augmentation prévue en 2023 reflète les faiblesses structurelles dans la plupart des pays africains : contraintes d’approvisionnement pour compenser les effets des prix élevés des denrées alimentaires, dépendance à l’égard des importations d’énergie et effets de la répercussion sur les taux de change de l’appréciation du dollar américain. Selon le rapport, le retour à une inflation en baisse en 2024, après quatre années d’augmentation, reflète les avantages du resserrement de la politique monétaire et les efforts déployés par les pays pour s’attaquer aux obstacles structurels à l’approvisionnement alimentaire national.
Malgré des chiffres encourageant, l’Afrique reste confrontée à plusieurs risques de détérioration de ses perspectives de croissance et ces prévisions sont à prendre avec des pincettes. En effet, selon la BAD, le resserrement des conditions financières mondiales et l’appréciation du dollar américain pourraient accroître le risque de surendettement, en particulier pour les pays dont la situation budgétaire est très limitée.