Au Bénin, le coton est la première filière économique, qui génère plus de 40 % des emplois en milieu rural et fait vivre plus de 50 % de la population. Le pays est le plus grand exportateur de coton d’Afrique, avec plus de 765 000 tonnes produites en 2020. C’est aussi le premier producteur du continent.
La commercialisation de la graine de coton du Bénin a démarré il y a quelques jours. Alors qu’une baisse de production est annoncée pour 2023, passant de 705 000 tonnes contre 766 000 tonnes à cause des perturbations pluviométriques enregistrées en juillet, le prix d’achat du kilogramme de graine de coton aux agriculteurs a, lui, connu une augmentation de 13 %, passant de 265 francs CFA en 2021 à 300 francs cette saison.
Autre bonne nouvelle pour les producteurs de coton, récemment le ministre de l’Agriculture, Gaston Dossouhoui, a présenté son budget 2023 chiffré à plus de 99 milliards de FCFA, dans le but de poursuivre les différentes réformes, programmes et projets permettant notamment de favoriser l’essor de l’industrie du coton et plus spécifiquement de le transformer localement.
Transformer le coton localement est bénéfique pour l’économie du pays, mais aussi pour l’environnement. Une production locale du produit brut évite le transport dans un autre pays et limite ainsi les émissions de gaz à effet de serre. Grace à sa zone industrielle de Glo-Djigbé Zè (GDIZ) le Bénin est en passe de produire un coton plus écologique. Lancé en février 2020, ce parc industriel ne cesse de se développer à une vitesse impressionnante, au point d’attirer l’attention des investisseurs du monde entier qui n’hésitent plus à s’y implanter. L’objectif est de faire du Bénin un hub industriel capable de transformer le coton, mais pas seulement (l’ananas, les noix de cajou, les noix de karité, le soja…).
Alors que de plus en plus, sur les marchés européens, les produits certifiés coton d’Afrique sont très demandés, reste à savoir comment l’annonce d’un coton plus cher mais aussi plus écologique sera considérée.