En 2022, « seulement » 300 actes de piraterie ont été dénombrés en Afrique. D’après « Maritime Information Cooperation & Awareness Center », c’est le chiffre le plus bas enregistré depuis 2008.
La piraterie est une attaque qui se déroule dans les eaux internationales en haute mer. Les criminels se déplacent sur des embarcations rapides afin d’atteindre les bateaux visés et retiennent par la force les occupants pendant qu’ils pillent les marchandises. Quelquefois, ces pirates vont jusqu’à la prise d’otage de l’équipage suivie d’une demande de rançon.
Dans le monde, les principaux foyers d’attaques de piraterie sont l’Afrique orientale, le golfe de Guinée, l’Asie sud orientale et méridionale et l’Amérique latine. Les eaux du golfe de Guinée étaient encore récemment considérées comme parmi les plus dangereuses, les marins ont longtemps redouté ce passage.
Pourtant, cette année, d’après le bureau maritime international, seuls trois navires ont été piratés contre 26 en 2019. Le nombre de personnes kidnappées à lui chuté, passant de 146 en 2019 à deux lors de l’année écoulée, dans la même zone.
En effet, depuis 2021, les actes de piraterie, notamment dans le golfe de Guinée, n’ont cessé de diminuer. Dans la Corne de l’Afrique, au large de la Somalie, ces brigandages ont même totalement disparu grâce à une surveillance renforcée à l’aide d’une coopération internationale. La région reste toutefois la zone maritime la plus exposée à ces phénomènes.
De nos jours, des mesures sont prises par les États côtiers pour combattre ce fléau. Les actes de piraterie peuvent être recherchés, traqués, jugés et punis par n’importe quel pays. Des patrouilles navales, le déploiement de navires de surveillance et deux condamnations d’auteurs d’actes de piraterie au Nigeria et au Togo se sont avérés dissuasifs.
Chaque année, la piraterie rapporterait près de 2 milliards de dollars aux réseaux criminels. Sur le continent, même si ce fléau diminue, les marins doivent rester vigilants, au vu de l’évolution d’une menace autour du vol de pétrole. C’est une pratique moins risquée et plus profitable pour ces pirates.
Si ces actes de piraterie ont fortement réduit en Afrique, en Asie c’est le contraire. Dans le détroit de Malacca et Singapour, ces crimes ont augmenté de 50 %.