En cette année 2023, la Tunisie souhaiterait quadrupler ses exportations vers l’Afrique, surtout l’Afrique subsaharienne.
Durant le mois de janvier dernier, la Tunisie a enregistré une hausse de 21 % de ses exportations, contre 23,8 % en janvier 2022. Ses exportations ont atteint 5,044 milliards de dinars (1,614 milliard de dollars) contre 4,168 milliards de dinars (1,333 milliard de dollars) l’année précédente. Les principaux secteurs exportateurs, sont l’industrie mécanique et électrique, puis le textile/habillement et les produits agricoles (produits de la mer, huile d’olive,
dattes…). L’Union européenne est le premier partenaire commercial du pays.
Cette année, la Tunisie pourrait augmenter considérablement ses exportations vers l’Afrique, pour passer de 3 % actuellement à presque 20 % de ses exportations totales. Le pays veut mettre en place une nouvelle stratégie qui consiste à identifier les pays et produits prioritaires. Parmi eux, les secteurs et produits tels que le bâtiment, l’industrie alimentaire, les câbles électroniques, les produits de la mer, le cuir de chaussure… pourraient permettre de relancer ces exportations.
Par ailleurs la Tunisie compte bien bénéficier des accords auxquels elle a adhéré, tels que celui de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) et le marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA). À l’aide de ces accords, la Tunisie souhaiterait atteindre un taux d’exportation vers l’Afrique de 5 %, durant la période 2026-2027.
Du côté des importations, Tunis explique que la majeure partie du déficit de la balance commerciale de la Tunisie, qui a atteint 25 milliards de dinars, s’explique par l’importation de denrées alimentaires et d’énergie, ajoutant que son aggravation ne vient pas de l’augmentation des quantités importées mais de la hausse des prix internationaux.
Tunis souhaite donc miser sur l’Afrique tout en sachant que de multiples défis restent à relever afin de conquérir ses marchés, notamment le manque de liaisons aériennes et maritimes, la faiblesse du nombre de représentations diplomatiques et le manque d’accompagnement bancaire.