Deuxième PIB de l’Afrique, au 3e rang continental des États les plus industrialisés, l’Egypte est l’une des économies les plus dynamiques de la région ANMO et en pleine expansion. Le pays, qui souhaite devenir un centre logistique mondial, multiplie les initiatives en termes d’expansion et de modernisation de ses infrastructures.
Après la construction d’une nouvelle ligne de métro au Caire, la rénovation de sa flotte ferroviaire, la construction d’autoroutes et l’expansion de l’aéroport international du Caire, l’un des nombreux projets en cours est la modernisation du port d’El-Arish qui bénéficie d’un emplacement unique et privilégié sur la mer Méditerranée. Les travaux devraient être achevés au cours du premier trimestre de 2024. Le plan nécessitera tout de même un investissement de 830 millions de livres égyptiennes (27,8 millions USD), afin de doter ce port de postes d’amarrage, de brise-lames, de parcs à conteneurs et de routes internes. Le gouvernement égyptien espère un premier retour d’investissement d’environ 28 millions USD de redevances sur les navires.
Autre projet de grande envergure, la construction et l’exploitation d’une zone logistique intégrée au port de Salloum dans la ville de Marsa Matrouh, proche de la frontière avec la Libye. Selon le ministère des Transports, cette zone s’étendra sur une superficie de 283 hectares et facilitera l’exportation de produits égyptiens vers la Libye et l’Afrique du Nord via le port de Jarjoub. De plus, grâce au soutien de la Banque européenne d’investissement (BEI) pour la construction de cette zone logistique, les chambres froides et les entrepôts déjà présents sur le port de Salloum vont être rénovés.
Enfin, le mois dernier, « NGE », avec sa filiale d’expertise ferroviaire « TSO », ont remporté un contrat pour la réalisation de 330 km de ligne à grande vitesse en Égypte. Ce projet, débutant cette année, va permettre à l’entreprise française de battre son propre record, établi en France en 2017 avec la pose de 320 km sur la ligne sud-est Atlantique. Le contrat représente la moitié des 660 kilomètres de la ligne de TGV qui permettra de relier 60 villes à travers le pays, d’augmenter le trafic de marchandises, et d’assurer environ 500 millions de trajets annuels.
Forte de son développement, l’Égypte a ainsi pris jusqu’en 2025 la tête de l’Agence de développement de l’Union africaine (NEPAD). Charge maintenant au pays des pharaons d’accélérer le développement du continent à travers la mise en œuvre des programmes et projets régionaux et continentaux.