Il y a quelques jours, l’INSEE a publié ses chiffres sur la création d’entreprises en France pour l’année 2022. Un nouveau record a été atteint, avec plus d’un million d’immatriculations l’année dernière.
Par rapport à 2021, malgré une baisse de 3,4% sur le mois de décembre, le nombre total de naissances d’entreprises à connu une hausse de 2 % en 2022, c’est un nouveau record qui a été atteint. Depuis 2015, hormis une chute au printemps 2020, le nombre de créations d’entreprises en France n’a cessé d’augmenter.
L’année dernière, presque tous les secteurs ont été en augmentation, à l’exception de celui des transports et entreposage qui a subi un déclin de 34,5% d’immatriculations. Alors que les activités de ce domaine ont connu une forte croissance pendant la crise sanitaire, notamment par la livraison à domicile et l’explosion de l’e-commerce, la levée des restrictions a entraîné une forte retombée.
Au contraire, la création d’entreprises a été avant tout portée par le secteur des services aux entreprises, comme le community management et les activités de design, un domaine d’activité qui ne cesse de se développer. Mais ce n’est pas le seul à être à l’origine de ce record. Le secteur qui enregistre la plus forte hausse est celui de l’industrie avec + 18,2% sur un an. Suivi par les secteurs « conseil pour les affaires et autres conseils de gestion » (+ 18%), les « services aux ménages » (+ 19%) et les activités d’« information et communication ».
Si la création d’entreprise est en hausse, l’augmentation des radiations suit, elle aussi, la même tendance. En 2022, les greffes des tribunaux de commerce ont enregistré 604 000 immatriculations au registre du commerce et des sociétés (RCS), mais également 428 000 radiations d’entreprises, contre 385 000 en 2021.
Dans toutes ces immatriculations enregistrées en 2022, 61 % sont des microentreprises, créées en grandes parties par des autoentrepreneurs, ce qui représente un nombre de plus de 635 000 microentreprises. Pour François Hurel, président de l’Union des autoentrepreneurs, « cette tendance reflète un désenchantement pour le salariat. Les jeunes, notamment, préfèrent donner la priorité au bien-être, à l’épanouissement personnel et cela passe par plus d’autonomie, une autre façon de travailler ».
Même si elles n’égalent pas les microentreprises, les entreprises sociétaires, ont atteint une hausse de 4,8 % en 2022. Quant aux entreprises individuelles dites « classiques », leur chiffre chute de 7,4 % pour représenter 12% des entreprises créées en 2022.
La France a été le seul pays d’Europe à connaître une tendance aussi dynamique. Ailleurs, le nombre d’entreprises est resté stable ou a diminué.