Il y a quelques jours, Emmanuel Macron a effectué une visite à Astana, au Kazakhstan, pour officialiser un partenariat économique important pour la France, qui, depuis plusieurs années, développe des relations commerciales (axées sur le secteur énergétique) avec ce pays. Le président de la République était accompagné lors de cette visite d’une délégation d’une quinzaine de chefs d’entreprise, dont les PDG d’EDF, Suez et Orano. La totalité des échanges commerciaux entre Astana et la France se sont élevés à 5,3 milliards d’euros en 2022.
Avec une superficie de 2,7 millions de kilomètres carrés, le Kazakhstan, autrefois sous domination soviétique, est le plus grand et riche pays d’Asie Centrale. Grâce à ses abondantes ressources naturelles, ce pays est très convoité par les grandes puissances mondiales. Il est notamment le principal fournisseur de pétrole brut de la France et, en tant que premier producteur mondial d’uranium, reste une source d’approvisionnement essentielle pour nos centrales nucléaires. La France a toujours en tête de sécuriser cette source d’approvisionnement, notamment au vu du récent coup d’Etat au Niger. Le Kazakhstan à également la particularité d’être l’un des rares producteurs d’éponges et de semi-produits en titane de très haute qualité, nécessaire pour l’industrie aéronautique en France.
La France se classe comme le cinquième plus grand investisseur étranger au Kazakhstan, dépassant la Chine, en raison de la présence de plus de 170 sociétés françaises, tels qu’Alstom, Danone, Lactalis, Saint-Gobain, Décathlon et Leroy Merlin dans le pays. TotalEnergies, de son côté, exploite le vaste gisement de pétrole de Kachagan en mer Caspienne, mais aussi deux centrales solaires et est en train de construire un parc de 200 éoliennes ainsi qu’un système d’accumulation capable de fournir de l’électricité bas carbone à plus d’un million de personnes. Orano, leader français des combustibles nucléaires, gère quant à lui la plus grande mine d’uranium mondiale située dans le sud du pays.
Au cours de cette visite, plusieurs projets ont été étudiés, et environ 35 accords ont été signés dans les secteurs des minerais stratégiques, pharmaceutique, énergétique, aéronautique et culturel. Parmi les initiatives en cours, la France se positionne en vue du projet de construction de la première centrale nucléaire au Kazakhstan, dont la décision finale doit être prise par référendum d’ici la fin de l’année. EDF fait d’ailleurs partie des candidats pour ce projet. Un partenariat industriel avec Alstom, qui dispose d’une usine de locomotives électriques dans le pays depuis 2010, a également été confirmé par les deux chefs d’Etat.