La valeur des échanges commerciaux de l’UE dans le cadre d’accords de libre-échange avec des partenaires mondiaux a dépassé les 2 000 milliards d’euros pour la première fois en 2022, selon le troisième rapport annuel sur la mise en œuvre et l’application de la politique commerciale de l’UE publié il y a quelques jours.
Les échanges avec les 20 principaux partenaires commerciaux de l’UE (la Suisse, la Russie, la Turquie, la Norvège, le Japon, etc.) ont augmenté de près de 30 % en moyenne l’année dernière. L’Union européenne, devant la Chine et les États-Unis, dispose du plus grand réseau d’accords commerciaux au monde, avec un total de 74 pays, vers lesquels elle exporte plus de 2 400 milliards d’euros de marchandises.
« Les accords commerciaux sont essentiels pour la sécurité économique de l’UE. Ils soutiennent l’emploi, la croissance et l’innovation. Le renforcement de la mise en œuvre et l’application des accords a permis à nos exportateurs de réaliser des milliards d’euros d’économies et d’accroître la protection de l’environnement et des droits des travailleurs, ce qui signifie que nous retirons encore plus de valeur ajoutée de nos accords commerciaux « à affirmé Valdis Dombrovskis, vice-président exécutif et commissaire chargé du commerce.
En 2022, la Commission est parvenue à faire supprimer 31 obstacles commerciaux dans 19 pays partenaires, ce qui a permis d’augmenter la totalité des exportations de l’UE de 7 milliards d’euros en 2022 dans d’important secteurs tels que l’agroalimentaire, les produits pharmaceutiques, la santé et la beauté. Par exemple, les États-Unis ont modifié les barrières existantes en ce qui concernent l’importation de produits ovins et caprins, et le Costa Rica a supprimé la taxe de 10 % instauré il y a plusieurs années en ce qui concerne les bières importées de l’UE.
Le règlement des différends au sein de l’Organisation mondiale du commerce se poursuit, suite à de nombreux désaccords. L’UE a lancé quatre nouveaux contentieux, dont le tout premier avec le Royaume-Uni, au sujet d’un régime discriminatoire de subventions en faveur de l’énergie verte. Elle a également obtenu gain de cause dans son différend avec la Turquie concernant des pratiques discriminatoires dans le secteur pharmaceutique, et elle surveille à présent les mesures prises par la Turquie pour se mettre en conformité.
Hasard du calendrier, quelques semaines auparavant la publication de ce rapport de l’UE, des chercheurs des l’Institut de Potsdam avaient rendu public la somme des dépenses européennes nécessaires pour sortir des énergies fossiles (gaz, fioul) et s’auto-approvisionner en renouvelables, à horizon 2040… 2 000 milliards d’euros