Le Pas de Calais est en 1ère ligne pour le Brexit, et la gestion des flux pour les mois à venir inquiète la Fédération Nationale des Transports Routiers (FNTR) du Pas-de-Calais qui a dénoncé début décembre une « gestion calamiteuse » de ces flux : « Le plan de gestion du trafic n’est pas à la hauteur des enjeux alors que l’on n’est pas encore au Brexit » a expliqué le secrétaire général, Sébastien Rivéra.
« C’est déjà catastrophique depuis deux semaines et cela le sera jusqu’à la fin de l’année » reprend Sébastien Rivéra
Selon Sébastien Rivéra, les Britanniques « sont en train de remplir leurs stocks comme jamais » par crainte des droits qui risquent d’être imposés à partir du vendredi 1er janvier 2021, quand la période de transition du Brexit aura expiré. Des transporteurs qui travaillent avec la Grande-Bretagne depuis une trentaine d’années n’ont jamais connu de tels volumes », rapporte-t-il.
La constatation générale est que les chauffeurs sont excédés à la fois par les embouteillages mais aussi par les intrusions de migrants qui essayent de profiter des véhicules pour échapper aux autorités . « Nos transporteurs n’en peuvent plus, certains qui ne font que du local se retrouvent avec une activité complètement bloquée », explique Sébastien Rivéra. Il juge insuffisante la capacité de stockage des camions au port et près du tunnel et le système de protection des migrants inopérant.
La visite dans le Pas-de-Calais du Premier ministre Jean Castex, a permis d’aborder le sujet mais il est clair que la proximité du Brexit accélère les tensions.