On en parle de plus en plus, l’exportation collaborative qu’est ce que c’est ? C’est avant tout un moyen d’aborder les marchés internationaux en partageant des ressources comme par exemple des informations, des actions commerciales, des actions marketing, etc… avec d’autres producteurs ou exportateurs.
Pour réaliser une laiterie en Inde, exporter sa production de vin au Brésil, ou construire une couveuse au Burkina Faso, l’union fait la force, et l’exportation collaborative c’est se regrouper pour réussir ensemble.
Représentant une alternative avantageuse à une approche en solo du marché, l’exportation collaborative, également appelée exportation associée, permet notamment à des producteurs français qui n’ont pas la taille critique pour exporter de manière efficace et durable d’attaquer un marché
Anne Martel-Reison, fondatrice du cabinet marseillais de conseil EOC international et Jean-Christophe Gessler, enseignant-chercheur à l’IAE de Poitiers & spécialiste de l’internationalisation des PME en réseau, viennent d’éditer un livre sur le sujet*. « L’EXPORTATION COLLABORATIVE se regrouper pour exporter » a été publié suite aux nombreux coups durs endurés par les entreprises lors de la pandémie. Ce livre prône l’idée que ce travail collaboratif rend « les projets plus ambitieux avec la possibilité de conquérir d’autres marchés avec des entreprises qui s’ancrent à l’international de manière plus pérenne ». « Collaborer c’est aussi choisir le bon timing puisque tout dépend de l’activité de l’entreprise » rappelle Anne Martel-Reison. « Quand on travaille dans l’innovation, il faut y aller tout de suite ! Dans l’alimentaire, il est souvent nécessaire d’avoir une bonne distribution en France. L’export collaboratif s’apparente à du sur-mesure, selon les entreprises mobilisées ».
Les deux experts identifient également différents niveaux de mobilisation du réseau : de l’échange d’opportunités d’affaires à des salons en passant par la participation commune. Ils développent particulièrement l’analyse des groupements d’exportation collaborative et démontrent dans leur ouvrage que les exportateurs engagés dans cette initiative construisent une offre durable à l’international plus performante sur le long terme.
Cependant, pour que toutes ces actions puissent mener au succès, Anne Martel-Reison indique qu’il faut que « tous avancent au même rythme, avec un objectif commun » et que tous ne fassent pas l’impasse d’un conseil, notamment juridique, pour acter le mode de fonctionnement commun.
D’autres conseils seront sans doute bénéfiques. Les Chambres de Commerce, les fédérations professionnelles et les clusters sont des sources intéressantes vers lesquelles se rapprocher pour trouver des groupements existants ou tout autre type de démarche à l’export.
Enfin deux sites traitent parfaitement du sujet : exportation-collaborative.fr et La Fabrique de l’Exportation
*disponible sur Amazon