Un rapport de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) sur l’état du climat mondial en 2021, publié la semaine dernière, confirme que l’état du climat actuel est déplorable. Quatre indicateurs clés du changement climatique : les concentrations de gaz à effet de serre, l’élévation du niveau de la mer, la chaleur et l’acidification des océans ont battu de nouveaux records l’année dernière.
Ce rapport de l’OMM confirme également que les sept dernières années ont été les sept années les plus chaudes jamais enregistrées. La température mondiale moyenne l’année dernière était d’environ +1,11°C au-dessus du niveau de l’ère préindustrielle. Cette augmentation de la température mondiale, les vagues de chaleur et incendies de juin et juillet ont rendu l’année 2021 particulièrement dramatique pour les glaciers du Canada et du nord-ouest des États-Unis, avec une perte de masse glaciaire record.
Les répercussions des conditions météorologiques extrêmes, qui sont la traduction au quotidien du changement climatique, se sont soldées par un bilan humain très lourd et eu un impact majeur sur la qualité de la vie de très nombreuses personnes. Elles ont impacté la sécurité alimentaire et l’approvisionnement en eau notamment en Afrique ou les déplacements de populations se sont accentuées cette année. Dix pays (le Niger et le Burkina Faso, le Tchad, la République centrafricaine, les îles Salomon, la Somalie, l’Afrique du Sud, la Corée du Nord, le Lesotho et la Bulgarie) ont été particulièrement touchés par des décès humains liés à la pollution.
Face à l’impact dramatique du dérèglement climatique, l’OMM tire la sonnette d’alarme et demande « de toute urgence » la mise en place de solutions fondées sur la transformation des systèmes énergétiques afin de sortir de « l’impasse » des combustibles fossiles. Le secrétaire général des Nations Unies, António Guterres a profité de la publication de ce rapport phare pour pointer du doigt « la lamentable et récurrente incapacité de l’humanité à s’attaquer au dérèglement climatique » sans oublier de proposer des mesures essentielles pour donner un véritable élan à la transition vers les énergies renouvelables. Selon lui, cette transition pourra se faire grâce à l’amélioration de l’accès aux technologies et aux équipements correspondants, l’augmentation des investissements privés et publics dans ce domaine et l’arrêt des subventions de combustibles fossiles qui s’élèvent à environ 11 millions de dollars par minute. En effet, « les énergies renouvelables constituent la seule solution pour parvenir à une véritable sécurité énergétique, garantir la stabilité des prix de l’électricité et créer des emplois durables. Si nous agissons ensemble, la transition vers les énergies renouvelables peut constituer un facteur majeur de promotion de la paix dans le monde au XXIe siècle », a-t-il déclaré.
Ce récent rapport de l’OMM sur l’état du climat mondial s’inscrit en complément du sixième Rapport d’évaluation du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) qui porte sur la période prenant fin en 2019 et sera utilisé comme document officiel pour les négociations des Nations Unies sur le changement climatique durant la COP27, qui se tiendra en Égypte du 7 au 18 novembre prochain.