C’est à l’occasion de la réunion du Conseil stratégique de l’export qui s’est tenue au Quai d’Orsay en cette fin de mois d’aout que Franck RIESTER, le ministre en charge du Commerce extérieur et de l’Attractivité a annoncé la prolongation des mesures de relances et de chèque à l’export pour les entreprises et leurs extensions.
C’est une très bonne nouvelle pour les entreprises françaises qui exportent ou désirent exporter. Conscients du chemin qui reste à faire dans ce domaine, les pouvoirs publics ont décidé de poursuivre l’effort de soutien aux entreprises dans le domaine de l’international, en contradiction de l’annonce de la fin de la politique du quoi qu’il en coûte.
Le constat porté par le Ministre de la bonne tenue des exportations françaises début 2021 est selon lui dû à la mobilisation des acteurs sur le sujet et attribuable en partie au dispositif mis en place. Il est par contre indéniable qu’il y a eu une augmentation du nombre d’exportateurs en France à près de 132 000, niveau inédit depuis 20 ans.
A l’occasion de cette réunion de rentrée du Conseil stratégique de l’export, les ministres ont annoncé la prolongation des mesures du plan de relance export, ainsi que l’adaptation de plusieurs dispositifs pour répondre aux besoins exprimés par les entreprises dans un contexte de reprise dynamique et concurrentiel du commerce international :
– Prolongation des dispositifs Chèque Relance Export et Chèque Relance V.I.E, dans la limite des crédits prévus pour l’accompagnement à l’export, jusqu’au 30 juin 2022 ;
– Amplification des outils digitaux de soutien à l’export : les trois e-vitrines dédiées aux vins et spiritueux, aux cosmétiques et aux produits agroalimentaires, lancées en février 2021, feront l’objet d’une campagne de promotion spécifique qui permettra d’y attirer davantage d’acheteurs internationaux. 500 PME et ETI françaises supplémentaires seront positionnées sur les plateformes B2B de référence ;
– Doublement du Chèque Relance V.I.E (de 5 000 à 10 000 €) pour le recrutement de jeunes issus des quartiers prioritaires de la politique de la ville et de jeunes issus d’une formation courte ;
– Nouveau dispositif de déploiement des V.I.E pour faciliter, fluidifier et sécuriser les prises de fonctions à l’étranger des jeunes volontaires compte tenu des impératifs et risques liés à la crise sanitaire ;
– En plus des opérations qu’il couvre actuellement, le Chèque Relance Export (CRE) pourra désormais contribuer à financer des formations courtes (1 à 2 jours) à destination des chefs d’entreprise et directeurs export des PME sur des thématiques export ciblées. Le CRE pourra également prendre en charge 50 % des coûts de prestations de traduction de supports de communication dans la langue des pays prospectés dans un maximum de 800 € ;
– Les crédits France Relance financeront une présence française institutionnelle (Pavillon France) dans la filière agroalimentaire sur la Foire internationale des importations de Chine (CIIE) ;
– Les opérations collectives de prospection à l’export inscrites aux programmes régionaux et pilotées par un membre de la Team France Export sont rendues éligibles au Chèque Relance Export.
Point important, il a été décidé de l’assouplissement des règles de cumul du nombre de Chèques Relance Export : plafond élargi à 4 CRE par entreprise, tout type de prestation confondu (individuelle ou collective) ;
– 76 nouveaux prestataires privés ont été agréés, avec des prestations qui deviennent éligibles au Plan de relance export ce qui porte à près de 480 partenaires du Chèque Relance Export.
Agnès Pannier-Runacher a de son côté rappelé l’importance qu’ils accordent à l’exportation des entreprises françaises.
« L’action du Gouvernement a permis de protéger les entreprises au cœur de la crise et de les accompagner dans la reprise. Ce sont ces efforts qui portent aujourd’hui leurs fruits et permettent d’observer un fort rebond de notre économie. Cette dynamique doit se traduire dans nos performances à l’exportation. J’appelle l’ensemble des acteurs concernés à se saisir des dispositifs, notamment l’assurance prospection et le Chèque Relance Export, qui est à présent ouvert aux programmes régionaux. Nos performances à l’exportation doivent être regardées comme une composante essentielle de notre politique de réindustrialisation. »