Les exportations françaises se sont effondrées pendant la crise, mais les chiffres s’améliorent alors que l’aéronautique est au fond du trou et que l’automobile se recompose. Pas si mal, pour un malade grave que beaucoup pensaient incurable. L’Asie et l’Afrique tirent la croissance.
Franck Riester a présenté les chiffres du commerce extérieur début aout, c’est un exercice difficile pour un Ministre du Commerce Extérieur en France car depuis 20 ans son Ministère est abonné à être vilipendé sur son incapacité à redresser le solde du commerce extérieur.
Si le solde reste négatif, les exportations, quant à elles, se portent mieux. Avec 240 Milliards d’euros au 1er semestre, on assiste à une belle reprise et une hausse de 18,4% par rapport à 2020, qui avait été catastrophique. Résultat, on retrouve des niveaux assez proches d’avant crise alors même que nos grands malades nationaux n’ont pas repris : l’aéronautique et l’automobile.
C’est une performance à saluer et c’est encourageant. On remarquera l’excellente tenue des industries agroalimentaires + 5,5 %, la Chimie + 6% et les services qui de leur coté ont connu une hausse de leur vente de 4,1%.
Pour notre malheur les importations ont été tout aussi actives que les exportations, ce qui fait que notre balance du commerce extérieur a été négative de 34 Milliards d’euros au 1er semestre.
Sur le plan géographique, nos exportations sont en hausse vers l’ensemble des régions du monde par rapport à 2020. L’Asie devient la zone la plus dynamique de ce 1er semestre et tire la croissance des exportations à l’image de la Chine qui connaît une progression des exportations françaises de +10,3%. Comme en 2020, notre commerce intra-européen reste plus résilient qu’avec les pays tiers : nos exportations vers les autres pays de l’UE sont, au premier semestre 2021, plus proches de leur niveau de 2019 (96,0 %) que celles vers les pays tiers (88,6 %). Le plus fort rattrapage s’observe vers l’Afrique subsaharienne (les exportations atteignent 96,3 % du niveau de 2019).
L’Union Européenne qui représente 75% de nos exportations s’améliore tout en restant inférieur de 4% par rapport à sa volumétrie d’avant crise, est la demande forte de cette rentrée notamment dans les demandes de Chèque Relance Export.
La bonne nouvelle à nos yeux de cet ensemble statistique est notre moindre dépendance à notre industrie aéronautique. On disait il y a quelques années que la bonne santé de nos exportations française dépendait du carnet de commande d’Airbus. On assiste donc à un rééquilibrage.
Quand l’aéronautique et l’automobile vont reprendre … On va faire fort ….