Le Président Algérien Abdelmajid Tebboune était en visite officielle en Tunisie pour rencontrer son homologue Kaïs Saïed le 15 septembre dernier. Cela a été l’occasion de signer 27 accords de coopérations notamment dans le domaine économique actant d’un rapprochement entre la Tunisie et l’Algérie, dans un contexte international plus tendu pour l’Algérie.
Alors que la Tunisie s’enfonce dans une crise économique et institutionnelle sans donner de véritable visibilité, la visite du Président Tebboune était la bienvenue à tous les niveaux. La première conséquence est le prêt octroyé par l’Algérie à la Tunisie de 300 millions de dollars afin qu’elle puisse rembourser sa dette. La côte de la Tunisie auprès des bailleurs de fonds internationaux est en chute libre, le report de la dissolution de l’assemblée nationale sine dié n’a pas été perçu comme un bon signe par la communauté internationale et le pays n’a pas beaucoup de solutions. Une négociation est en cours auprès du FMI mais la Tunisie est déjà endettée à hauteur de 104% de son PIB et connait une croissance inexistante et une inflation supérieure à 6%.
De son coté le contexte est tendu pour l’Algérie, les déclarations récentes sur le Maroc et les territoires du sud marocain, les déclarations énervées entre la France et l’Algérie ne jouent pas en faveur du pays.
Pour les deux, une communication positive avec un pays voisin est un bonne opération.
Pour l’Algérie, le contexte s’améliore, la remontée des prix du pétrole donne au pays des marges de manœuvres et des possibilités de relance de son économie. Le président algérien a d’ailleurs accordé à la Tunisie des facilités de paiement pour les achats de pétrole et de gaz.
C’est donc dans ce contexte que l’Algérie et la Tunisie ont signé 27 accords de coopération dont les objectifs semblent être principalement économiques pour permettre à la Tunisie d’exporter plus facilement en Algérie et aux entreprises tunisiennes de s’implanter plus facilement dans le pays voisin.