Le gouvernement ivoirien a annoncé la semaine dernière le lancement de deux projets en vue d’améliorer le climat des affaires dans le pays. Il s’agit des programmes de « généralisation de l’identifiant unique d’immatriculation des entreprises à l’intérieur du pays » et de « rationalisation et dématérialisation des licences et permis d’affaires ».
Les autorités ivoiriennes misent maintenant essentiellement sur le secteur privé pour la mise en œuvre de leur plan national de développement (PND 2021-2025) qui avait déjà réuni mi-juin des promesses d’investissements et de financement d’un montant de 26,18 milliards de dollars auprès des partenaires bilatéraux et multilatéraux de développement. Abidjan doit maintenant attirer trois fois plus du secteur privé pour boucler son programme évalué au total à 59 000 milliards de francs CFA sur cinq ans. Ce Plan a pour objectif de hisser la Côte d’Ivoire au rang de pays à revenu intermédiaire-supérieur à l’horizon 2030, via un taux de croissance moyen de 7.3 % par an.
Parallèlement à une politique d’émergence d’entreprises nationales performantes, la Côte d’Ivoire (un tiers du PIB de la région d’Afrique de l’Ouest) mise « également sur l’afflux d’investissements étrangers. Le stock des investissements privés représente actuellement 17,5 % du PIB, nous avons pour objectif de le porter à 30 % en 2030 » indique la ministre du Développement et du Plan, Nialé Kaba.
Afin de maximiser la participation du secteur privé, plusieurs initiatives sont annoncées visant à renforcer le climat des affaires dans le pays. Ainsi, quand on crée une entreprise en Côte d’Ivoire, l’IDU et le registre de commerce sont délivrés mais pour pouvoir exercer, il faut une licence d’affaires.
Le premier programme lancé la semaine dernière dit de « généralisation de l’identifiant unique d’immatriculation des entreprises (IDU) à l’intérieur du pays » consiste à aligner le « système d’immatriculation desdites entreprises avec celui du ressort territorial du tribunal de commerce d’Abidjan ». Il s’étendra donc à toutes les entreprises dans le pays. « Ce programme a été mis en place pour s’assurer qu’à partir du moment où l’opérateur économique crée son entreprise, il
peut aussi faire la requête facilement pour demander sa licence d’affaires. Le second programme consiste, lui, à « faciliter l’obtention ou le renouvellement de cette licence et à vulgariser les informations y afférant ».